Renaud, cabossé par les aléas de la vie, renoue avec le monde de l’enfance, source des grands titres du passé, pour son nouvel album « Les Mômes et les enfants d’abord », qui sort ce vendredi.
Avec Renaud et ses démons, l’alcoolisme et la dépression, la première question qui revient forcément est : comment va-t-il aujourd’hui ? Dans le clip « Les animals », premier titre au refrain sparadrap, le visage est marqué derrière la barbe couleur sel, la main gauche tremble un peu par moments et la voix a beaucoup vécu. Mais il est toujours là, « Toujours debout » comme le proclamait le titre phare du précédent album de 2016 (« Renaud », plus de 700.000 ventes).
Et il bénéficie ici d’une production soignée et efficace, au service de textes souvent espiègles. « On a voulu revenir à un vocabulaire musical qui remonte à son album ‘A la Belle de mai’, qui suit la narration du texte. C’est un auteur incroyablement attendrissant », commente Bertrand Lamblot, co-réalisateur de l’album.
L’album porte la griffe Renaud, celle du lexique des mômes avec une poésie née des mots écorchés comme leurs genoux. Comme quand il entonne « C’était une super ambiance/J’y revenirai » dans « Parc Montsouris ».
La suite logique, c’est la tournée. Aucune date n’est avancée mais le chanteur ne s’en cache pas. « Pour qu’une chanson vive, il faut qu’elle soit chantée sur scène, c’est plus vivant, il y a plus d’émotion. Et puis je rigole bien avec le public, un public formidable. Il ne m’a jamais lâché, trois ou quatre générations. Ils sont toujours là, moi aussi ».
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