Michel Boujenah : «Le retour de « Trois hommes et un couffin » ? C’est possible !»

Michel Boujenah © Isopix
David Barbet Animateur

Michel Boujenah sera en spectacle au Centre culturel d’Uccle le 22 septembre pour présenter «Les Adieux des magnifiques». Rencontre avec le comédien. 

Pourquoi dire adieu à vos personnages mythiques ? 

Je les joue tous les vingt ans et je ne pourrai pas les jouer dans vingt ans. Vous m’imaginez sur scène avec un déambulateur ? À la fin de chaque représentation, je vais sûrement dire que c’est la fin des magnifiques première partie, comme ça je peux en faire une deuxième partie. J’ai envie de faire du théâtre, je ne sais pas combien de temps il me reste à travailler en forme. Le combat de trop, ce n’est jamais bon. 

Qu’est-ce qui vous intéresse à rejouer vos personnages aujourd’hui ? 

Les magnifiques sont confrontés aux petits-enfants. Ils sont paumés dans la relation avec les petits enfants. Ce n’est pas un cadeau aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est un enfer entre le préservatif pour le sida, le masque pour le corona, il reste un seul orifice de libre (rires). Il essaie de respirer par là mais il n’y arrive pas, c’est drôle mais c’est un constat violent que je fais dans le spectacle. 

Vous jouez aussi «L’Avare», cela doit vous faire plaisir de jouer quelque chose à l’opposé de ce que l’on connaît de vous ? 

«L’Avare» est à des kilomètres de Michel Boujenah, c’est un immense bonheur de jouer cette pièce. Ce n’est pas une revanche même d’avoir été nommé aux Molières. Ils ne me l’ont pas donné mais c’est normal, je suis trop beau. Je ne vois pas une autre raison possible. Ce n’est pas grave, c’est bien d’être nommé. J’aurais été content pour mes enfants de l’avoir. J’aimerais bien savoir pourquoi je ne l’ai pas eu. 

Est-ce qu’il y a des choses que vous avez regretté faire dans votre carrière ? 

Oui, bien sûr. Avant de les faire, je savais que ce n’était pas bon. La différence entre une erreur et une connerie, une connerie est une erreur qu’on sait qu’on va faire. Un jour, on me propose un film, je dis non. Le scénario n’était pas bon. Ils me l’ont proposé plusieurs fois en augmentant le cachet à chaque fois. À la fin, j’ai dit oui pour l’argent. Je n’aurais pas dû le faire mais j’ai pris de l’argent. Aujourd’hui, je ferais tout pour ne pas le faire. C’est une leçon mais en même temps, ce n’est pas grave. 

Pourra-t-on voir un nouveau film «Trois hommes et un couffin» ? 

Oui, c’est possible. On pourrait jouer les grands-pères. Cela serait assez beau qu’elle ait eu des enfants et qu’elle arrive avec trois jeunes. C’est un sujet vraiment fort, c’est possible. Vous me donnez l’idée à l’instant. 

Les blagues de Michel Boujenah, son rapport avec la télévision, l’humour en 2022 c’est dans l’interview intégrale en vidéo : 

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