Marc Vossen : «Je ne voulais pas m’accrocher à mon statut»
Après avoir dirigé NGroup (NRJ, Nostalgie, Chérie FM…) en Belgique, Marc Vossen prend sa retraite bien méritée. Rencontre avec l’homme de radio.
Pourquoi avoir pris votre retraite ?
J’avais peur de mourir à 59 ans comme mon père et mon grand-père. Quand j’ai passé cet âge, je ne voulais pas faire l’année de trop, je ne voulais pas m’accrocher à mon statut, je voulais partir donc à 65 ans. On est sur Terre pour réaliser nos rêves. J’ai trouvé mon successeur, je sais que le groupe NRJ est entre de bonnes mains.
Vous sortez un livre « Balancez vos ondes positives » dans lequel vous évoquez la bienveillance. Le monde des médias est-il un monde bienveillant ?
Non, il n’est pas nécessairement bienveillant comme dans le monde de l’entreprise en général. Cela est en train de changer. Quand on est bienveillant et empathique, on remarque que les résultats sont meilleurs.
Est-ce que l’image est en train de dénaturer le média radio ?
Oui et non. Oui, l’image abîme l’ensemble du spectre par rapport à ce qu’on connaît de la radio. Il y avait une connexion avec la voix. Maintenant, on est dans un monde avec de l’image, il faut accepter aussi de ne pas regarder l’image, on propose des choix aux auditeurs, spectateurs. Avec l’image, il y a des choses qui ne trompent pas.
Pourquoi avoir décidé de diffuser la matinale de NRJ sur AB3 ?
On offre une expérience supplémentaire. C’est un support complémentaire. On a la nécessité d’aller chercher les auditeurs là où ils sont. On partage aussi une expérience avec le sourire, l’ambiance de la matinale. Les gens ont l’impression de manger avec ceux qui sont en face de vous.
Vous quittez le groupe NRJ avec une audience très haute pour Nostalgie et une audience moyenne pour NRJ. Comment expliquez-vous cette différence ?
On est dans des circonstances et des cibles différentes. À quelle cible on s’adresse ? Avec Nostalgie, c’est une cible 35+, c’est un univers qui rassure. Nostalgie est une radio bienveillante et rassurante avec des musiques que l’on connaît. Avec NRJ, on est en train de faire évoluer la cible pour la faire passer du 12-34 à 18-44. La radio perd l’audience des jeunes au profit des réseaux sociaux, Spotify etc… Les jeunes viennent moins souvent vers la radio. Derrière ça, il faut que nos marques soient connues pour pouvoir les ramener quand ils deviennent adultes. Il faut s’adapter en permanence.
L’intégralité de l’interview est à voir ci-dessous (si la vidéo ne s’affiche pas, cliquez sur « Regarder sur Facebook ») :
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