Lucie Lucas : «La suite va dépendre des audiences»

Lucie Lucas © Ch. Lartige/Merlin Productions/TF1
David Barbet Animateur

Lucie Lucas reprend son rôle dans «Clem» ce jeudi soir à 20h30 sur La Une, et lundi 24 février à 21h10 sur TF1. 

Rencontre avec l’actrice. 

Clem va participer à une randonnée en Bretagne. Quel est l’objectif de cette randonnée ? 

C’est de faire les dernières volontés de la grand-mère de Clem. Elle a connaissance d’un secret que Clem ignore. 

Personnellement, avez-vous eu un secret de famille ? 

Il y a des choses qui ne sont pas encore dites, c’est le cas dans toutes les familles. J’ai découvert des choses au fur et à mesure de ma vie. On porte ses secrets dans nos chairs. Cela peut impacter notre santé. 

Après l’échec de la série « Cannes, police criminelle », est-ce que TF1 vous a proposé autre chose que « Clem » ?

Oui, TF1 m’a proposé autre chose mais je n’ai pas envie. Je suis fatiguée. C’est des énormes tournages au quotidien pendant 5 ou 6 mois. Je suis restée alitée quatre mois après le tournage de « Cannes, police criminelle » tellement c’était difficile. 

Cette fatigue était mentale ? 

C’était un tournage hyper difficile, je n’ai pas écouté mes limites. Je n’ai pas dormi pendant quatre mois. J’ai très peu mangé. J’ai vécu un stress gigantesque. On faisait vingt heures de travail par jour. C’est énormément de pression. Ce stress m’a détruit. Deux ans plus tard, je ne suis pas complètement remise. En télévision, il y a une volonté de faire toujours plus avec moins d’argent. Ce sont des contraintes qui mettent en danger notre santé. Les journées sont insupportables alors que notre métier est magnifique. 

Si je vous dis Lilou, Moira et Milo, cela vous évoque quoi ? 

Ce sont mes enfants adorés. Je les aime très fort. Ils ne regardent pas toujours car ils n’ont pas le droit de regarder la télévision le soir. Quand ils voient que je peux embrasser quelqu’un qui n’est pas leur papa, cela peut paraître bizarre pour eux. C’est perturbant. Je n’insiste pas pour qu’ils regardent mes films. 

Y aura-t-il une suite pour la série « Clem » ? 

Comme d’habitude, on ne sait pas. On fait une fin ouverte. Tout dépend des audiences. Si on parle de nature, de justice sociale et qu’on fait une soirée inédite par an, cela me va très bien. 

Vous avez vécu des moments difficiles ces derniers mois, qu’avez-vous ressenti ? 

Je m’approche de la quarantaine, je tourne depuis quinze ans, j’ai eu ma vie de maman qui a commencé en même temps. C’était beaucoup. J’ai ressenti une grande fatigue, je suis en train de faire une introspection. Concernant les violences sexistes et sexuelles, je suis loin d’être la seule femme à ressentir cela. Quand l’actualité avance, on travaille individuellement, cela nous fait revivre des traumatismes. Cette introspection n’est pas facile à vivre, ce sont des violences qui vont être en nous pendant toute notre vie. Il y avait ce gros dossier à ouvrir et à assainir. J’avance mais c’est difficile psychologiquement. 

Il y a quelques mois, vous avez eu un clash avec Victoria Abril. Sans revenir sur le fond du sujet, est-ce qu’il y a un regret d’avoir fait cette sortie médiatique ? 

Non, aucun regret. J’ai réagi comme j’ai pu. Sa prise de position était violente. J’aurais préféré trouver les bons mots et avoir une attitude digne. J’ai proposé une médiation toutes les deux mais elle a refusé. Elle voulait que je m’excuse de mes propos mais je n’ai pas à m’excuser car je suis sincère. Il n’y a plus aucune relation entre nous. Cela fait du bien de sortir de l’hypocrisie. La situation est claire, c’est assez agréable.

Retrouvez l’interview en intégralité en vidéo ci-dessous :

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