Guillaume de Tonquédec («Une affaire française») : «J’ai hésité avant d’accepter ce rôle»

Un rôle délicat, auquel Guillaume de Tonquédec prête toute la justesse de son jeu © RTBF/TF1/Cheyenne Federation/Caroline Dubois
David Barbet Animateur

Dès ce samedi 18 septembre à 20h50, La Une vous propose «Une affaire française», une minisérie retraçant l’enquête autour de la disparition du petit Grégory Villemin, qui reste une énigme depuis 1984.

Guillaume de Tonquédec incarne le gendame Sesmat. Dans une interview vidéo, le comédien évoque pour Télépro cette prestation, bien loin de son rôle de Renaud Lepic dans «Fais pas ci, fais pas ça».

Quel est votre rôle dans cette série ? 

Je suis le capitaine Sesmat, c’est lui qui a donné l’ordre de sortir de l’eau Grégory. C’est lui qui a mené à la première piste dans cette histoire. Il est toujours en vie comme la plupart des protagonistes, on aborde ces rôles avec beaucoup de délicatesse et de justesse. On ne peut pas raconter n’importe quoi. 

Avez-vous hésité avant de dire oui pour « Une affaire française » ? 

Oui, il y a un devoir moral quand on joue des gens qui vivent encore, surtout que l’affaire n’a pas été résolue. Chacun reste sur sa fin dans cette série. J’ai hésité mais l’écriture m’a convaincu. 

Comment avez-vous vécu cette histoire en tant que citoyen ? 

C’est une affaire qui m’a touché. On suivait au jour le jour par les médias. En me replongeant dedans, je me suis demandé comment le capitaine Sesmat a pu résister avec ce déferlement de haine. Il a des valeurs, il va les appliquer dans sa vie et dans sa façon de travailler. 

Va-t-on revoir à la télévision « Fais pas ci, fais pas ça » ? 

J’adorerais. Figurez-vous que cela n’est pas impossible. La série est terminée, on ne la fera plus sous forme d’épisodes à suivre parce qu’on n’a plus le temps, le sujet est épuisé aussi. La série évoquait les liens parents-enfants, et comme les enfants grandissent, la série devait s’arrêter pour cette raison. Quand on a su que ça allait s’arrêter, on n’avait qu’une envie, c’était de se retrouver. Si jamais il y a un sujet qui se représente comme l’épisode sur Noël, on le refera avec plaisir. 

Vous êtes un homme de théâtre, préférez-vous jouer en France ou en Belgique ?

Pour être honnête, je préfère le public belge au public parisien. Les Parisiens sont beaucoup plus froids. À Paris, les gens s’assoient sur les fauteuils et ils disent «fais nous rire, fais nous pleurer». Les Belges et les Suisses sont très cultivés, très joyeux. Ils ne se posent pas de mauvaises questions.

«Fais pas ci, fais pas ça» au théâtre, son meilleur film, la suite de «Barbecue»… Découvrez l’interview en intégralité :

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