Les difficiles conditions de vie dans le milieu agricole font débat depuis quelques années. Au cinéma dès le mercredi 9 octobre, le film «Au nom de la terre» traite le sujet du suicide chez les agriculteurs.
Guillaume Canet est l’acteur principal de ce film inspiré d’une histoire vraie. On l’a rencontré pour avoir son ressenti sur un sujet qui le touche réellement.
Comment vous vous êtes préparé pour ce film ?
J’ai grandi à la campagne, proche des agriculteurs et je me sens proche de ce qu’ils traversent. Mon père était éleveur de chevaux. Dans ce film, il y a une vérité, si un acteur avait dû prendre des cours de tracteur, cela aurait été compliqué… (rires)
Le suicide des agriculteurs est un vrai problème, est-ce qu’on en parle assez à la télévision ?
Il y a beaucoup d’informations à la télévision, on change vite de sujets et on passe vite à autre chose. Un film donne l’occasion de couper le portable pendant 1h30 et l’émotion peut vous toucher pour faire passer le message.
Avez-vous déjà eu des retours par rapport au film ?
Il y a un réveil qui ne date pas que du film. Il faudra peut-être encore d’autres films, il y a un intérêt. Emmanuel Macron a tenu à voir le film et c’était intéressant d’avoir des échanges avec lui. On a aussi projeté le film à l’Assemblée Nationale. Maintenant, est-ce que ce sont les politiques qui vont changer la donne ? Je ne suis pas sûr. Le pouvoir est dans les mains des industriels, c’est à eux de prendre conscience de ça et à nous en tant que consommateurs, il faut changer notre façon de voir. Si on décide de ne plus acheter certains produits, alors ils vont changer la façon de faire. Il y a pleins d’agriculteurs qui aimeraient ne pas empoisonner mais il faut savoir que ce sont eux les premières victimes.
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