Gérard Jugnot : «Le doute de mon père m’a aidé»
Gérard Jugnot est à l’affiche du film «On aurait dû aller en Grèce», actuellement au cinéma.
Rencontre avec le comédien.
Dans le film, votre famille décide d’aller en vacances en Corse plutôt qu’en Grèce. Sur la route, vous allez faire une rencontre qui va dicter votre séjour sur l’île de Beauté…
On bute une vache, c’est un animal numérique. On joue avec l’autodérision des Corses. C’est un film très léger et rigolo mais qui dit quand même des choses. Il y a beaucoup de péripéties.
Pouvez-vous nous raconter vos pires vacances ?
C’était en Corse. J’avais loué une maison qui donnait sur la plage. On m’avait dit de faire attention à la fosse sceptique. On a eu une toilette qui était complètement bouchée. Le plombier a débouché la toilette mais tout est passé par les autres toilettes de la maison, on a nagé dans les excréments. Au final, on s’est aperçu qu’il n’y avait pas de fosse sceptique mais que tout allait sur notre plage privée. Ils nous ont fait une petite réduction.
En quoi le décès de Michel Blanc peut changer votre façon de voir les choses pour l’avenir ?
C’était un iceberg qui a touché le bateau mais on n’a pas coulé. Cela faisait longtemps que je n’avais pas travaillé avec Michel. Dans les changements, cela concerne mon hygiène de vie et de me méfier de certains antibiotiques. Ce qui est terrible, c’est qu’on se dit qu’on ne se verra plus. Ce couillon nous a laissé en plan.
Thierry Lhermitte nous avait confié qu’un nouveau film pourrait voir le jour avec le Splendid. Cela est encore d’actualité ?
Oui, quelqu’un nous a proposé un truc mais ça a été repoussé. La disparition de Michel change un peu la donne même s’il ne l’aurait pas fait. Ce ne sera pas pour tout de suite.
Avez-vous été étonné de voir l’amour populaire aux obsèques de Michel Blanc ?
C’était très touchant. Cela fait plaisir et chaud au cœur. C’est une petite fierté de voir que nos films restent dans l’actualité.
« Ne t’emballe pas, tu finiras clochard »… Est-ce que cette phrase est la base pour avoir la force de réussir ?
Mon père m’a dit ça. Il y avait une absence d’enthousiasme. Sur le côté clochard, j’ai fait « Une époque formidable », donc il n’avait pas tort. Ce film m’a permis d’acheter une maison, c’est l’ambiguïté du métier. Le doute de mon père m’a aidé. Mes camarades avaient les mêmes doutes chez eux. Quand mon père a vu que Michel Drucker me tutoyait, il s’est dit que j’avais peut-être réussi.
Retrouvez l’intégralité de l’interview en vidéo ci-dessous :
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