Florent Peyre sera le dimanche 5 février au Cirque Royal à Bruxelles pour présenter son show « Nature ». Rencontre avec l’humoriste.
Vous jouez à vous seul une troupe de comédie musicale. Est-ce que cela a été simple à écrire ?
Ça a été technique, il fallait écrire ça comme un film. On a écrit avec Philippe Caverivière et Matthieu Burnel. C’était du travail car il y a le synopsis, les dialogues, les chansons, la musique est faite par Pascal Obispo. Et après, j’ai travaillé la mise en scène avec Eric Metayer.
Comment est née l’idée de faire autant de personnages en étant seul en scène ?
Pour des raisons économiques (rires). C’était un rêve d’avoir un spectacle dans cette forme-là. Je suis un immense fan de comédies musicales, c’était aussi un cadeau pour moi de chanter et de danser.
Peut-on rire de tout, même du réchauffement climatique quand on sait que celui-ci va mettre la vie de millions de personnes en danger ?
Je ne sais communiquer que par l’humour. Je fais des vannes quand je suis heureux, quand je suis mal à l’aise etc.. Les messages passent mieux avec l’humour. Il y a aussi des infos dans mon spectacle comme par exemple le fait qu’on mange l’équivalent d’une carte bancaire par semaine car il y a du plastique dans les aliments, dans l’air etc.. Il faut continuer à rire sinon la vie est trop triste.
Quel souvenir gardez-vous de vos passages dans l’émission « On n’demande qu’à en rire » sur France 2 ?
Très mauvais (rires). Non, c’était extraordinaire. J’ai le souvenir d’une période d’ébullition folle. On travaillait 1 ou 2 sketches par semaine, c’était exceptionnel de faire son métier comme ça sans aucune limite dans les propos, les costumes. Cela m’a permis aussi de remplir les salles. On nous disait merci dans la rue, c’était extraordinaire.
L’écologiste Sandrine Rousseau a évoqué « l’homme déconstruit ». Est-ce que vous êtes un homme déconstruit ?
Il faudrait comprendre ce qu’est un homme déconstruit. Comment arrive-t-on à ce concept ? Je ne suis pas d’accord avec ça, je n’ai rien de déconstruit, au contraire, je me suis construit avec l’éducation de mes parents qui est pourtant à l’ancienne. Ils m’ont très bien élevé, et par moi-même, je partage les tâches avec ma femme. Ma femme trouve totalement normale la vie qu’on a, on a la même vie. La question est déjà d’un autre temps. Je ne vais pas m’excuser de ce qu’a fait mon arrière grand-père non plus.
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