Dorothée Olliéric : «Ma place est sur le terrain»

Dorothée Olliéric © Gilles GUSTINE-FTV
David Barbet Animateur

Visage bien connu des téléspectateurs du JT de France 2, Dorothée Olliéric explique sa vie comme journaliste sur les terrains de guerre pour France Télévisions dans son livre « Maman s’en va-t-en guerre ».

Rencontre avec la journaliste.

Quelles sont les qualités pour devenir reporter de guerre ?

Il faut aimer les autres, avoir de l’empathie et une petite dose de courage.

Avez-vous l’impression de jouer avec votre vie ?

Non, je risque ma vie mais je ne joue pas avec. Ce n’est pas la roulette russe. Il faut avoir de la chance et une bonne étoile. C’est déjà tombé très proche de moi.

Aujourd’hui, est-ce que vous pourriez refaire les mêmes choix concernant votre métier ?

Carrément, c’est ce que j’aime faire. J’ai envie d’être sur le terrain. Quand je vois ce qui se passe au Liban, je me dis que je ne suis pas à ma place d’être en face de vous.

Est-ce que parfois vous vous dites que vous avez fait n’importe quoi sur un terrain de guerre ?

Oui, c’était récemment. En Ukraine, on est parti pour aller voir des dronistes tout près d’une ville russe. On était dans un minibus de nuit. Il faut rouler très vite, j’ai cru que j’allais mourir d’un accident de voiture. On arrive à proximité et on se perd. Toutes nos communications sont éteintes pour éviter d’être repérés. Je me dis qu’on va se prendre un drone armé sur le minibus. On a été trop loin.

Est-ce difficile d’être maman en même temps que reporter de guerre ?

Il y a une rencontre entre les parents et les professeurs qui reste un très mauvais souvenir. Une professeure m’a convoqué car mon fils ne travaillait pas assez, elle m’a dit que ma place était proche de mes enfants et qu’il fallait que j’arrête de faire ma baroudeuse. J’ai fondu en larmes, cela m’a fait douter mais je suis repartie à la guerre.

Anne-Sophie Lapix est sur la sellette concernant la présentation du 20H de France 2. Cela pourrait vous tenter ?

J’ai fait de la présentation au début de ma carrière. Ce n’est pas tellement mon truc, ça a juste flatté mon égo. Cela manque d’aventure.

Retrouvez la suite de l’interview en vidéo ci-dessous :

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