Ahmed Sylla : «Les politiques ne comprennent pas le quotidien des quartiers populaires»
Ce mercredi 28 septembre dans les salles de cinéma, Ahmed Sylla est à l’affiche d’un nouveau film, «Jumeaux mais pas trop», aux côtés de Bertrand Usclat («Broute»).
Rencontre avec le comédien.
Comment s’est passé le tournage avec Bertrand Usclat, votre partenaire dans ce film ?
C’est un acteur incroyable, j’ai un vrai coup de cœur pour lui. Pour moi, c’est la révélation du cinéma français.
Dans ce film, il y a cette histoire avec les jumeaux, mais un vrai discours social. Était-ce une volonté ?
On a voulu éviter les clichés. Je suis content que les gens voient ce qu’on a voulu faire. Il y a deux mondes dans le film, entre le milieu populaire et les hautes sphères politiques. Les politiques ne comprennent pas toujours ce que veut le milieu populaire.
Vous cartonnez en France et en Belgique. Est-ce que cela vous tente d’aller aux Etats-Unis ?
Ce n’est pas un rêve d’avoir une carrière aux Etats-Unis. Les choses doivent arriver car elles sont cohérentes. Je pourrais y aller car mon agence est en contact avec les Etats-Unis. Je préfère être bien installé dans nos pays.
À voir aussi : l’interview de Bertrand Usclat
Dans le film, on voit la méfiance envers les journalistes. Avez-vous peur des journalistes ?
Cela fait 10 ans que je fais ce métier, je suis plus attentif aujourd’hui à ce que je peux dire. En vrai, je suis sûr d’avoir reçu une bonne éducation, j’ai moins peur de vous (ndlr : les journalistes) que du covid.
On vous a découvert dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’demande qu’à en rire » sur France 2. Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Cela m’a donné une carrière. On m’a repéré grâce à cette émission. Je dois quasiment tout à Laurent Ruquier.
Vous pensez que cette émission peut revenir à l’antenne ?
Aujourd’hui, c’est impossible que l’émission revienne avec l’humour de notre époque. Il y a des blagues qui nous coûteraient notre carrière à l’heure actuelle. Olivier de Benoist, c’était avant #metoo. Faire une blague sur un mari violent, on pouvait en rire à l’époque, beaucoup moins maintenant. Si cela revient, la production surveillerait tous les sketchs contrairement à notre époque.
Découvrez l’intégralité de l’interview en vidéo :
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