Adriana Karembeu : «Je ne vois pas comment excuser mon père»
Adriana Karembeu s’est confiée à notre animateur David Barbet et à la juge Anne Gruwez dans le cadre du podcast «Face à la juge Gruwez» à écouter sur Auvio.
Rencontre avec la mannequin.
On vous a connue à l’animation de l’émission « Les Pouvoirs extraordinaires du corps humain » sur France 2 avec Michel Cymes. Pourquoi l’émission s’est-elle arrêtée ?
Elle a duré onze ans. Le corps humain a des limites, on a au moins fait quatre fois le tour de la question. On a vraiment tout fait. On en avait un peu marre de livrer une émission dans laquelle on avait déjà tout dit dans la précédente.
Vous utilisez encore le nom « Karembeu », celui de votre ex-mari. Pourquoi avoir gardé le nom « Karembeu » ?
Son nom me colle à ma peau. J’ai essayé de prendre un autre nom mais cela ne fonctionne pas. Les gens se posaient trop de questions, c’était étrange. J’ai le droit de l’utiliser. C’est comme si on retirait mon identité. Je ne le garde pas comme un souvenir ou des sentiments, c’est juste mon nom. Je comprends que ça soit étrange pour mon ex-conjoint, je demande toujours à ce qu’on m’appelle Adriana. « Karembeu » est mon nom commercial.
On vous ramène régulièrement à votre physique. En avez-vous pas marre ?
Si vous achetez une voiture, voulez-vous que ce soit un bateau ? Si j’étais juste une jolie fille, vous allez me jeter à la poubelle ? Je suis indépendante. Cela m’énerve, ce n’est pas réducteur. Je me suis débrouillée avec ma beauté. La beauté est un travail, je ne suis pas un poteau. Je ne suis pas obligée d’être intelligente. Vous réduisez mon métier a un cintre.
Dans votre livre « Libre », vous évoquez la relation difficile avec votre père. Pensez-vous qu’il vous a considérée comme un membre de votre famille ?
Je pense que mon père m’a bien reconnue. Il est revenu à la maison quand j’avais 3 ans. Il avait le temps de réaliser que j’étais sa fille. Il est censé m’aimer, il me disait que j’allais être rien. Je suis un enfant donc je vais le croire. Au fond de moi, j’ai pensé qu’il avait raison. J’avais envie de mourir, ça aurait été mieux pour tout le monde si je n’étais pas en vie. C’est une torture psychologique et physique. Je ne vois pas comment on peut l’excuser.
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