Malik Bentalha : «Dans ‘Nos terres inconnues’, j’ai pris une grande claque !»
Une petite parenthèse inattendue pour Frédéric Lopez qui délaisse les tribus lointaines pour un rendez-vous en «Terres inconnues», en France, avec Malik Bentalha.
S’il a grandi à la campagne, Malik Bentalha n’en est pas moins un homme des villes et un humoriste adoré des jeunes urbains. Pour cette première émission de «Nos terres inconnues», Frédéric Lopez l’entraîne à la découverte d’une région du monde dont il ne soupçonnait ni la beauté, ni la richesse des paysages : les Cévennes, à quelques kilomètres du village de son enfance.
Il me semble que vous souhaitiez partir en «terre inconnue» depuis très longtemps…
C’est mon émission préférée. Il y a des années, lorsque j’ai rencontré Frédéric Lopez au premier festival de Marrakech du rire, je lui ai demandé de m’inviter. Il m’a répondu «Mais t’es qui toi ?» (rires). Le hasard a voulu que je renvoie un millième message à Frédéric au moment où il cherchait quelqu’un pour partir dans les Cévennes. Quand il m’a répondu : «Ok c’est bon !», j’étais fou de joie, prêt à aller acheter ma tenue d’Indiana Jones. Mais une semaine avant le départ, sous le prétexte de tourner une première séquence au bureau, il m’apprend que nous allons à quinze minutes d’où j’ai grandi ! J’ai pas pu me retenir, j’ai lâché : «J’aurai pu y aller avec mon père !» (rires). J’ai essayé de masquer ma déception mais j’avais tellement fantasmé sur mon futur voyage au bout du monde…
Et votre périple à cheval…
J’ai l’impression que je ressemble à Zorro sur mon cheval (rires). Non, en fait je suis terrorisé. Ils m’ont donné un cheval-poney, un « ponal », très petit. Mais malgré cela, je panique. Heureusement, les paysages fabuleux que nous traversons me détournent de la question. J’avais l’impression d’être chez Pocahontas ! En fait je rêvais d’aller en Patagonie, en Afrique ou en Asie mais finalement j’ai tout vu dans les Cévennes !
Que retenez-vous de cette expérience ?
J’ai changé de point de vue sur la société et le monde. J’ai pris une grande claque ! Au début, on peut croire que les gens qui vivent là sont des extraterrestres, mais très vite je me suis dit que finalement NOUS sommes les extraterrestres, avec nos vies basées sur l’image, le regard des autres, Photoshop pour nos photos, etc. Je me suis promis de m’écouter un peu plus, de faire ce dont j’ai envie, de m’aimer un peu plus, peu importe ce que pensent les autres. Si jamais j’oublie ces promesses, je n’ai qu’à revoir le film.
A quoi vous a servi votre humour ?
C’est la meilleure manière de briser la glace, qu’elle soit culturelle ou sociale. Et si j’arrive à être en mode « humour » au point d’être totalement naturel, c’est grâce à Frédéric, à la famille «Châtaigne», à l’équipe de Nos terres inconnues. Tous savent vous mettre à l’aise, tirer le meilleur de vous-mêmes, vous rendre beau. J’ai eu la chance aussi de ne pas avoir de traducteur car les vannes perdent beaucoup de leur saveur lorsqu’elles passent par différentes langues.
Et votre périple à cheval…
J’ai l’impression que je ressemble à Zorro sur mon cheval (rires). Non, en fait je suis terrorisé. Ils m’ont donné un cheval-poney, un « ponal », très petit. Mais malgré cela, je panique. Heureusement, les paysages fabuleux que nous traversons me détournent de la question. J’avais l’impression d’être chez Pocahontas ! En fait je rêvais d’aller en Patagonie, en Afrique ou en Asie mais finalement j’ai tout vu dans les Cévennes !
Vous faites d’ailleurs beaucoup référence à votre père pendant l’aventure…
Mon père aurait adoré être invité dans cette émission. Il a toujours rêvé d’être berger et petit, il me faisait écouter «La Montagne» de Jean Ferrat. Longtemps, il a essayé de m’entraîner dans ses promenades pour me faire partager cet amour de la nature, du calme, de l’humain au profit de la technologie. Mais je suis de la génération qui s’ennuie dès qu’elle est privée d’Internet ou de la télé. Aujourd’hui on ne discute plus de visu, on communique par Facebook, Twitter, Instagram… Je ne lui ai pas encore montré le film mais je suppose qu’il sera très ému. J’aimerais beaucoup présenter mes parents à la famille «Châtaigne».
En quoi cette famille vous a-t-elle marqué ?
Leur accueil a été d’une grande générosité et nous a permis d’avoir des échanges très personnels. Je me sentais comme dans ma propre famille, aussi parce que mes parents partagent les mêmes valeurs qu’eux. J’ai découvert des gens qui se témoignent beaucoup d’amour et de sincérité. Tout au long de l’aventure, ils sont notre fil rouge. Grâce à eux nous découvrons toutes les autres personnes de la communauté. J’ai été impressionné par ces couples qui se soutiennent depuis toujours malgré l’adversité. Ils sont soudés, ils sont forts. Ils rayonnent. Ce film est une vraie déclaration d’amour au monde rural.
Qu’est-ce qui a été difficile à vivre ?
De manière générale, le premier jour a été difficile. Je n’étais pas préparé à faire une randonnée de plusieurs heures, à dormir dans un chalet très inconfortable et surtout à être privé de mon téléphone. Mais ça n’a duré que 48 heures, comme un sevrage. Ensuite j’ai perçu comme une libération. D’ailleurs lorsque j’ai pu le rallumer, je me suis senti agressé par tous ces SMS, mails, messages en tous genres.
Que retenez-vous de cette expérience ?
J’ai changé de point de vue sur la société et le monde. J’ai pris une grande claque ! Au début, on peut croire que les gens qui vivent là sont des extraterrestres, mais très vite je me suis dit que finalement NOUS sommes les extraterrestres, avec nos vies basées sur l’image, le regard des autres, Photoshop pour nos photos, etc. Je me suis promis de m’écouter un peu plus, de faire ce dont j’ai envie, de m’aimer un peu plus, peu importe ce que pensent les autres. Si jamais j’oublie ces promesses, je n’ai qu’à revoir le film.
A quoi vous a servi votre humour ?
C’est la meilleure manière de briser la glace, qu’elle soit culturelle ou sociale. Et si j’arrive à être en mode « humour » au point d’être totalement naturel, c’est grâce à Frédéric, à la famille «Châtaigne», à l’équipe de Nos terres inconnues. Tous savent vous mettre à l’aise, tirer le meilleur de vous-mêmes, vous rendre beau. J’ai eu la chance aussi de ne pas avoir de traducteur car les vannes perdent beaucoup de leur saveur lorsqu’elles passent par différentes langues.
Et votre périple à cheval…
J’ai l’impression que je ressemble à Zorro sur mon cheval (rires). Non, en fait je suis terrorisé. Ils m’ont donné un cheval-poney, un « ponal », très petit. Mais malgré cela, je panique. Heureusement, les paysages fabuleux que nous traversons me détournent de la question. J’avais l’impression d’être chez Pocahontas ! En fait je rêvais d’aller en Patagonie, en Afrique ou en Asie mais finalement j’ai tout vu dans les Cévennes !
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