Le miracle de Noël de Hakim Benbouchta !
«Tombé» dans l’écriture au cours de la pandémie, l’écrivain bruxellois enchaîne les succès ! Ce dimanche à 20h50, La Une diffuse le téléfilm «Noël… et plus si affinités», inspiré d’un de ses récits.
Hakim Benbouchta habite Bruxelles et a fait carrière dans la publicité. En mai 2020, la pandémie de covid provoque son licenciement. Le confinement aura du bon : Hakim écrit un roman, «Le Pseudo», et réussit à le faire éditer en 2021. Mieux : son roman séduit TF1. Depuis, l’auteur belge vit un vrai conte de Noël : le téléfilm, rebaptisé «Noël… et plus si affinités», sera diffusé dimanche 19 novembre sur La Une et le lendemain sur TF1, avec Hélène de Fougerolles et Lannick Gautry dans les rôles principaux !
L’écrivain s’est inspiré d’une idée de sa fille. Line, 13 ans, décide de se faire passer pour son père Harold, célibataire, sur un site de rencontres pour lui trouver une âme sœur. Elle trouve la candidate idéale : Chloé. Ce que Line ne sait pas, c’est qu’elle discute en réalité avec Jules, 13 ans également, qui prétend être sa mère… Ce que les deux enfants ignorent aussi, c’est qu’Harold et Chloé travaillent dans la même entreprise… et qu’ils ne peuvent pas se supporter. Rencontre avec Hakim Benbouchta, qui a aussi signé le scénario du téléfilm.
Aviez-vous déjà écrit avant «Le Pseudo» ?
Pas du tout. Je lis beaucoup, j’adore écrire – ma femme vous dira que je l’ai séduite par écrit -, mais je suis autodidacte. Ma fille m’a donné l’idée, le reste est venu tout seul, j’ai écrit le livre en trois mois. Il a eu son petit succès en Belgique et beaucoup me disaient que son intrigue en ferait une bonne comédie.
Et vous l’avez adapté vous-même…
De nouveau, je n’avais jamais écrit de scénario. J’ai trouvé sur Internet un logiciel de mise en page et j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire. Le plus frustrant, c’est de devoir «couper» car un scénario doit compter 90 pages maximum, alors que livre en fait plus de deux cents… Je l’ai envoyé à des producteurs et à des acteurs et là, à ma grande surprise, plusieurs m’ont répondu et non des moindres (Cédric Klapisch, Franck Dubosc, Virginie Efira, Aure Atika…). Finalement, un réalisateur français m’a mis en contact avec TF1 qui cherchait un bon téléfilm de Noël. Il suffisait de retravailler un peu le scénario, de le «noëliser» et de transposer les lieux : tout se passe à Paris, et non plus à Bruxelles.
Avez-vous assisté au tournage ?
Le film a été tourné à Paris, j’ai assisté au tournage durant quelques jours. J’ai découvert un nouveau monde ! C’était impressionnant de voir les acteurs dire les dialogues que j’avais écrits. Les comédiens étaient très accessibles. Ma fille, Line, et mon beau-fils, Jules, ont rencontré ceux qui les incarnent à l’écran (Lior Chabbat et Aliocha Delmotte, ndlr). C’était magique…
Quels sont vos auteurs préférés ?
Je suis assez éclectique. J’adore Marcel Pagnol, ses œuvres racontent des histoires d’êtres humains à la fois simples et complexes. Comme lui, je veux raconter des histoires simples et émouvantes, faire parler des personnes drôles et touchantes. Je n’ai pas envie d’écrire une histoire où il y aurait du stress et des émotions négatives, même si j’aime lire des thrillers et des romans policiers…
Pourriez-vous désormais vivre de votre plume ?
Non, ce n’est pas encore possible. J’ai la chance de vivre d’un patrimoine familial et de pouvoir prendre du temps pour l’écriture. Beaucoup d’auteurs écrivent d’abord un plan structuré de leur roman : moi pas, je connais juste le début et la fin, les idées viennent en écrivant. J’écris chaque jour, c’est comme un hobby à plein temps. J’ai déjà adapté en scénario mon second roman, «Le Plus beau cadeau» (2022). Mon troisième, «Le Billet de 5», sera composé de quatre histoires différentes, des personnes qui n’ont rien à voir entre elles, mais reliées par le même billet de 5 € qui passe de main en main… Je travaille aussi sur des projets de séries avec une productrice. Écrire un scénario m’excite encore plus que l’écriture d’un roman, je prends beaucoup de plaisir à imaginer les dialogues…
À lire : Hakim Benbouchta, «Le Pseudo», 208 pages, 22 € (Marque Belge)
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