Exclusif : nous avons assisté au tournage de «Boyard Land», l’émission dérivée de «Fort Boyard»
«Bienvenue à Boyard Land, le parc d’attractions ouvre ses portes !» Le ton est lancé par Olivier Minne pour commencer le tournage de la nouvelle émission de France 2. Ce mercredi 2 octobre, nous sommes allés sur le tournage et on va tout vous dire.
Le concept ?
Deux équipes (les blancs contre les rouges) de 4 personnalités viennent s’affronter à travers des épreuves. Chaque équipe joue pour une association. Les deux équipes commencent avec 100 Boyards, ils vont devoir les dépenser pour jouer à des jeux en espérant gagner encore plus de Boyards.
Les animateurs/personnages ?
Olivier Minne sera à l’animation tandis que Willy Rovelli sera le directeur du parc d’attractions. On y retrouve aussi des personnages comme Passe Moilesucre, Pass’ivite, Passe Nullepart, Monsieur Moustache, Madame Barbe, Double Passe,…
Le Père Fouras ne sera pas sur le parc, mais il y a beaucoup d’allusions à lui et on le verra via des magnétos.
Il faut noter un gros effort fait sur le visuel, les personnages sont intégrés dans le parc d’attractions avec des costumes, chansons, etc.
Où se tourne l’émission ?
L’émission ne se tourne pas à Fort Boyard, ni dans un studio mais bien dans un parc d’attractions des années 30 à une heure de Paris. Si l’endroit a été complètement réaménagé par la production, l’esprit des années 30 est très présent. Il y a eu un gros travail fait sur les jeux, les décors.
Les tournages durent environ 7 heures. Ils commencent vers 20 heures pour se finir vers 4 heures du matin pour un seul numéro de «Boyard Land».
Y aura t-il une épreuve mythique comme la salle du trésor de Fort Boyard ?
Oui, une très grande épreuve finale où un participant de chaque équipe va devoir grimper à mains nues une grande roue de 18 mètres. Une épreuve de rapidité qui va permettre à une équipe de remporter plus de boyards que l’autre. Dans «Boyard Land», personne ne perd.
Quelles sont les épreuves ?
C’est une vraie fête foraine avec le musée des merveilles, un train fantôme, le jeu des pinces, le grand plongeon, un chamboule tout avec des boules de bowling, …
Au total, ce sont une vingtaine d’épreuves que vous allez pouvoir découvrir.
Qui sont les participants ?
Vous allez retrouver des visages bien connus comme Bruno Guillon, Faustine Bollaert, Vincent Lagaf, Camille Cerf ou encore Christophe Licata.
Le nombre d’émissions ?
France 2 a prévu de diffuser 4 «Boyard Land». L’émission sera diffusée le samedi soir en prime time cet hiver.
Mais encore ?
Nous avons pu échanger avec Alexia Laroche-Joubert et Guillaume Ramain, les producteurs de l’émission.
Pourquoi ne pas avoir mis «Fort Boyard» en hiver, tout simplement ?
France 2 nous a demandés de faire «Fort Boyard» en hiver. C’est un rendez-vous pour les enfants qui est clairement identifié. Il y a un univers qu’on ne trouvait pas adapté à l’hiver. Avec France Télévisions, on s’est dit qu’on devait aller dans la création, cela fait deux ans qu’on travaille dessus. L’idée est de proposer quelque chose de différent avec une mécanique différente et des nouveaux personnages. Pour la petite histoire, on a eu l’idée en regardant «Paddington 2». À la fin du film, il y a une scène dans un parc d’attractions abandonné. Le fait que Guillaume ait acheté une maison à côté d’un complexe nautique nous a également inspirés.
Quelle est l’histoire de Boyard Land ?
C’est un préquel, on va découvrir la vie du Père Fouras avant qu’il n’ouvre Fort Boyard et pourquoi il s’est retrouvé sur le Fort. L’histoire veut qu’il a fait sa fortune en gérant Boyard Land et qu’un jour, il est tombé amoureux d’une fée (interprétée par Nicole Ferroni). Les fées ne peuvent pas tomber amoureuse d’un être humain. Donc on a dit au Père Fouras que c’était un amour impossible, et de désespoir, il est parti sur le Fort Boyard pour s’exiler. Willy Rovelli, le cuistot de Fort Boyard, décide de fouiller dans l’antre du Père Fouras et va tomber sur un plan et il se dit que c’est à partir de là qu’il est devenu riche, il va investiguer et un jour, il va tomber sur des grilles qu’il va ouvrir. Il va se retrouver sur ce parc incroyable à l’abandon avec une troupe au chômage. Il va décider de redonner vie à cette troupe et au parc. On ne verra jamais le Père Fouras mais il a laissé les règles du jeu via des images d’archives.
Il y a énormément de création autour de cette émission, cela a dû coûter cher ?
On a France 2 qui nous soutient car c’est un projet extrêmement coûteux. Moi, j’ai investi mon propre argent car on n’arrivait pas à boucler le budget. France 2 est lié à un budget de case et cela ne rentrait pas dans le budget. On investit dans des marques pour les produire aussi à l’international.
Au cours de notre visite de Boyard Land, on a aussi pu rencontrer Alexandra Redde, la directrice des divertissements de France 2.
Y a t-il une audience minimale pour cette émission ?
Non, on a cette chance d’être sur le service public. On a le temps d’installer un programme après cela ne veut pas dire qu’on doit faire une mauvaise audience. On laisse la chance au produit. Il y a la volonté d’installer des nouveaux programmes et on est très fier de ce programme. On croise les doigts pour que ça plaise.
Avez-vous envie de voir une émission autour de Fort Boyard, Boyard Land etc.. toute l’année ?
On veut des marques qui sont des rendez-vous pour France Télévisions. L’idée est de s’imposer dans le divertissement avec des marques dans lesquelles on croit.
Au début, «Boyard Land» ne devait pas avoir d’animateur. Puis vous avez choisi de mettre Olivier Minne, pourquoi avoir changé d’avis ?
Quand on crée, on se cherche. On racontait Boyard Land comme une fiction divertissante puis Olivier est arrivé dans le projet et il y a eu un changement d’écriture. On s’est dit qu’il fallait avoir un cadre dans un programme de télévision avec une narration. Quand on monte des programmes, on se permet tout au dernier moment. On s’est posé les bonnes questions en voulant soit de la fiction, soit de l’animation.
Olivier Minne est-il celui qui mène vos divertissements ? On le voit très présent cette saison avec «Fort Boyard», «La Course des champions», «Boyard Land».
On ne va pas s’emballer non plus. C’est une belle rentrée, Olivier est un animateur populaire qui plaît à tous. Il a une bienveillance et on est fier de l’avoir dans cette rentrée.
Et pour finir notre journée de tournage sur Boyard Land, on a rencontré l’animateur de l’émission : Olivier Minne.
Comment vous préparez-vous dans ce rôle par rapport à «Fort Boyard» ?
Je n’ai pas de rôle, je suis animateur. Willy fait partie de l’histoire contrairement à moi. Cela ne change pas beaucoup par rapport à «Fort Boyard», je ne suis pas opposé aux candidats, je suis là pour les mettre en valeur et les aider.
Y a t-il un risque de voir la marque «Fort Boyard» perdre de sa valeur avec la multiplication d’émissions ou de dérivés ?
Si j’ai accepté de faire partie de cette aventure, c’est que je crois qu’il n’y a aucun risque sinon je m’associerais pas à cette émission. Cela fait dix-sept ans que je fais «Fort Boyard», je n’allais pas cramer une histoire de dix-sept ans sur quatre émissions de «Boyard Land». Je ne pense vraiment pas qu’il y ait un quelconque risque.
France 2 mise beaucoup sur vous, avez-vous des envies pour l’avenir ?
J’ai eu la chance quand j’étais plus jeune de faire des émissions avec des interviews en lien avec le cinéma, la littérature ou le théâtre. Quand on s’installe dans la durée sur des jeux, vous pouvez faire une croix direct sur le reste. Je n’ai pas de frustrations par rapport à ça. J’ai des envies en tant que producteur, j’ai un projet complètement barré dans un tout autre genre. Je me dis que France 2 est prête à pouvoir planter cette graine-là. Il y aura sans doute des résistances mais j’y crois. Cela n’est pas quelque chose de triste.
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