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Meghan Markle reconvertie en épouse «traditionnelle» ?
Loin de son image d’actrice hollywoodienne féministe, Meghan Markle, la femme du prince Harry, signe mardi son retour sous les projecteurs, avec une série culinaire et de jardinage.
Deux ans après la docu-série « Harry & Meghan » sur Netflix, l’ex-actrice de 43 ans renoue avec la plateforme de streaming américaine avec « With love, Meghan », nouvelle série en huit épisodes.
En guise d’amuse-bouche, une bande-annonce d’un peu moins de deux minutes.
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Le public y retrouve Meghan Markle jardinant sous le soleil californien, cuisinant dans une cuisine impeccable. Sans parler de sa transformation en apicultrice du dimanche.
« Nous ne recherchons pas la perfection mais la joie », dit-elle dans la bande-annonce, tirée à quatre épingles juqu’au bout des ongles. Entre deux éclats de rire, elle raconte avoir « toujours aimé prendre quelque chose d’assez ordinaire pour le transformer en quelque chose de sophistiqué ».
L’ambiance est sereine, festive, loin de la politique ou des sujets qui fâchent, coutumiers des Sussex après leur séparation fracassante de la famille royale britannique il y a cinq ans.
Ils avaient notamment donné une interview télévisée très critique de la famille royale à l’animatrice américaine Oprah Winfrey en 2021. Avait suivi la docu-série « Harry & Meghan » en 2022.
Femme engagée
« Elle essaye de se refaire une image », analyse pour l’AFP Pauline MacLaran, professeure à l’Université Royal Holloway, qui rapproche ce « repositionnement » du courant « tradwife » (femme traditionnelle).
Dans cette mouvance très présente sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis, des épouses dévouées à leur famille, souvent très nombreuse, y racontent leur quotidien.
La duchesse de Sussex s’est toujours présentée comme une femme engagée, n’ayant pas peur d’exprimer ses opinions.
Au moment de son mariage avec le prince Harry en 2018, le site de la famille royale britannique la présentait comme une femme « fière d’être féministe », avec une « conscience aiguë des problèmes sociaux ».
Depuis son départ de « la firme » (le surnom de la famille royale), elle a pris la parole à plusieurs reprises sur le sujet des discriminations raciales ou du changement climatique.
Mais les temps changent.
Parallèlement à sa nouvelle série, elle a fait début janvier son retour sur Instagram, filmée sur une plage déserte, toute de blanc vêtue, par Harry. Et mi-février, elle a annoncé avoir rebaptisé sa marque, American Riviera Orchard, lancée en mars 2024, en « As Ever ».
Lilibet, 3 ans, la fille de Meghan et du prince Harry y apparaît, de dos, aux côtés de sa mère.
Meghan y vend des confitures et de l’art de la table. Pour elle, ces adaptations ne sont qu’une continuité de son blog, The Tig, qu’elle avait dû fermer a contre-coeur lors de son entrée dans la famille royale.
« Pas le droit à l’erreur »
« Si vous me suivez depuis 2014 avec The Tig vous savez que j’ai toujours aimé cuisiner, bricoler et jardiner … C’est qui je suis! », a-t-elle déclaré dit-elle dans la vidéo annonçant le nouveau nom de sa marque.
« Je n’ai pas pu partager tout ça avec vous ces dernières années mais maintenant c’est possible! ».
Pour Finola Kerrigan, professeure en marketing à l’école de commerce de Birmingham, Meghan tente de « s’adapter dans un monde qui change ».
« Elle ne s’est pas trahie, elle a toujours ses convictions mais elle doit s’adapter », explique Mme Kerrigan à l’AFP. Et de rappeler qu’il n’est pas surprenant qu’une marque « évolue avec la personne » à sa tête.
« Elle est aussi à une étape de sa vie particulière, avec deux enfants en bas âge. Forcément, cela a un impact sur sa façon de voir les choses », complète Pauline MacLaran.
Selon elle, Meghan Markle, régulièrement critiquée par les tabloïds britanniques, et traité de « dictatrice en talons hauts » dans un article récent de Vanity Fair « n’a pas le droit à l’erreur ».
Jusqu’à présent, « le succès n’a pas été au rendez-vous. D’où cette nouvelle approche », résume Pauline McLaran.
adm/bd/liu
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