Télétravail et écologie : les petits gestes qui font la différence pour l’environnement
Encore nombreux à être confinés, la plupart d’entre nous travaillent et certains, par précaution, se divertissent encore à domicile. Les ordinateurs chauffent ! Évitons que ce pic d’utilisation d’Internet ne soit une source de pollution de l’air !
En temps «normal», le numérique est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce chiffre pourrait doubler d’ici 2025. En cette période inédite, quand la crise sanitaire contraint de nombreux salariés à travailler à distance, la facture écologique explose, forcément. Surfer sur Internet, lire et envoyer ses mails contribue également à l’émission de gaz à effet de serre, pas seulement à cause des centres de données, mais aussi à cause de la conception des sites Web, des habitudes des internautes et de la publicité.
Google reconnaît qu’une simple requête sur son moteur de recherche nécessite autant d’énergie qu’une lampe de 60 watts allumée pendant dix-sept secondes et émet 0,2 grammes de CO2. Certes, cela semble dérisoire, mais n’oublions pas que, chaque seconde, 63.300 requêtes sont effectuées sur Internet sur la planète… Autrement dit, toutes les une minute et vingt secondes, une tonne de CO2 est émise, l’équivalent d’un aller-retour Paris-New York en avion !
Fermez les onglets, limitez vos mails !
Voici des méthodes simples et peu contraignantes pour limiter un peu l’impact sur la planète de votre travail à la maison. Quand vous êtes devant l’ordi, fermez les onglets dont vous ne vous servez pas. Votre navigateur actualise régulièrement les pages que vous laissées ouvertes. Pensez donc à fermer les onglets ou les fenêtres dont vous n’avez plus besoin. Songez aussi à effacer de temps en temps les cookies de votre navigateur. Ils sont énergivores. De surcroît c’est bon pour votre vie privée. Vous ne savez pas comment le faire ? Ces moteurs de recherche vous expliquent le mode d’emploi : Chrome et Firefox.
En télétravail, on a tendance à envoyer, forcément, plus de mails. Le bon plan est de les limiter au maximum et de ne pas les utiliser n’importe comment. Si votre courriel concerne une seule personne, ne l’envoyez pas «en copie» ou «pour info» à tout votre service. Dix destinataires au lieu d’un, c’est quatre fois plus d’impact environnemental. Optez pour des mails «light» : ne signez pas avec image ou logo. N’envoyez pas de pièces jointes trop lourdes qui risquent d’être stockées pendant des mois dans les boîtes de réception de vos collègues. Privilégiez We Transfer. Les fichiers s’effacent automatiquement au bout de quelques jours.
Faites de l’ordre dans vos archives !
Triez régulièrement votre boîte aux lettres électronique. Certaines personnes archivent des milliers de mails ! Oui, il y a des courriels dont on peut avoir besoin d’un jour, mais ce n’est pas le cas de la majorité des messages que l’on reçoit. Chacun d’eux a un coût, certes minime, mais si l’on additionne ces mails inutiles le montant grimpe vite.
Vous pouvez les «scratcher» à la main pour être sûr de ne rien perdre d’important ou vous servir d’outils comme Cleanfox. Il permet de supprimer et de vous désabonner en quelques clics de tous ces mails promotionnels qui encombrent inutilement votre boîte.
Les conférences et réunions en vidéo, c’est sympa et ça fait «moderne». Mais réfléchissons un peu. Dans 99 ? % des cas, voir la tête de son patron ou de ses collègues ne sert pas à grand-chose. Privilégiez donc les réunions en audio, plutôt qu’en vidéo : ces dernières consomment mille fois plus de bande passante.
Vous n’êtes pas capable de travailler sans musique ? Oubliez les sites en streaming et préférez la bonne vieille radio FM. Cela permet d’alléger la bande passante et de surcroît vous aurez le plaisir de découvrir de nouvelles musiques.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 21/5/2020
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