Crèmes solaires : comment bien choisir
Ce mardi à 21h05 avec le documentaire «Soleil, un business doré», France 5 nous emmène dans les méandres du business de la protection solaire pour nous en dévoiler les petits secrets et nous aider à choisir les crèmes les plus efficaces.
Depuis les années 1970 et la prise de conscience des dangers que peut impliquer une exposition trop longue et régulière au soleil, les différentes manières de s’en protéger n’en finissent plus de pulluler dans les rayons de nos pharmacies et supermarchés.
La crème de la crème ?
Malgré les campagnes de préventions intenses, nous nous protégeons mal face au soleil. Et, malheureusement, lorsque nous jouons aux bons élèves en appliquant de la crème, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Il faut dire que le marché de la protection solaire pèse à peu près 9 milliards d’euros, ce qui implique une offre immense au cœur de laquelle toutes les crèmes ne se valent pas. En 2023, comme c’est le cas depuis plusieurs années, l’organisation de protection des consommateurs Test Achats a épinglé les marques dont les produits manquent d’efficacité. L’année dernière, parmi les vingt-trois sprays et lotions analysés, trois ont été recalés.
«Outre le produit Cien Love the Planet SPF 50 de Lidl qui est pointé du doigt, car il ne respecte pas la protection indiquée sur l’emballage contre les UVB (ndlr : qui sont, avec les UVA, les rayons capables de traverser notre peau), deux autres articles ne répondent pas à la protection promise contre les UVA. Il s’agit du Photoderm lait ultra SPF 50+ de Bioderma et le Sunspray SPF 50 de Biosolis», relate L’Avenir. Plus grave encore, lorsque l’on sait que les enfants, jusqu’à la puberté, sont plus vulnérables face aux UV, «le lait solaire kids SPF 50+ reste disponible alors que les tests menés par Testachats ont déjà démontré qu’il ne respectait pas la protection contre les UVA.»
Plagiste/Maçon
Pour utiliser une crème de manière réellement efficace, plusieurs impératifs. D’abord, choisir un indice 30 au minimum, qui absorbera 96,6 % des UVB, tandis qu’un indice 50 en absorbe 98 %. Outre le type de crème sélectionné, l’art de la protection réside dans la pratique du tartinage. À vos balances : pour obtenir une action optimale, il est nécessaire d’appliquer 2 mg de produit par cm² de peau et ce… toutes les deux heures au minimum.
«Pour un adulte de taille moyenne, cela correspond à l’équivalent d’une balle de ping-pong pour protéger le corps ou à 12-15 pulvérisations si on utilise un spray», détaille-t-on sur les ondes françaises de RTL. «Pour le visage, il faudrait utiliser l’équivalent d’une cuillerée à café.»
Tout habillé et pas tout bronzé
Si vous n’avez pas envie de vous ruiner en utilisant l’équivalent de vos congés payés en crème solaire, une autre solution existe, plus efficace, mais nettement moins compatible avec le bonheur de lézarder sur une plage : les vêtements anti-UV. Là encore, l’offre n’est pas aussi vertueuse d’un produit à l’autre. «Les vêtements anti-UV sont caractérisés par un facteur de protection (UPF ou UV Protection Factor). Plus la valeur UPF est élevée, plus les rayons UV sont interceptés efficacement. Un facteur UPF de 40 est un minimum», indique Test Achats.
Notez que l’UPF peut diminuer au fur et à mesure de l’utilisation et des passages en machine. Côté matière, ce sont le polyester et le nylon qui offrent la meilleure protection contre les UV. Enfin, même si cela semble en contradiction avec une journée ensoleillée, optez pour des vêtements foncés et résistants à l’eau. «Plus un vêtement est clair et fin, plus les UV vont passer au travers», explique Marie-Sophie Gautier, dermatologue, sur France Bleu. «Une fois mouillé, un vêtement laisse passer deux fois plus d‘UV.»
Cet article est paru dans le Télépro du 20/6/2024
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