«Les Sentinelles» : Soyez gentil(le), mais pas trop !
Éviter de s’écouter, se forcer à l’amabilité afin d’être accepté par autrui est une intention louable. Mais point trop n’en faut, si l’on veut rester vrai envers soi et…les autres. Trouver les clefs du bonheur, pas une mince affaire ! Le magazine «Les Sentinelles», diffusé dimanche soir (22h20) sur La Trois, vous donnera quelques pistes…
«Cessez d’être gentil, soyez vrai !», nous conseille le psychothérapeute belge Thomas d’Ansembourg. Cette maxime est aussi le titre de son livre publié il y a tout juste vingt ans, devenu un best-seller traduit en dix-sept langues. Conférencier et formateur en CNV, Communication non violente, cet ex-avocat, peu épanoui dans son travail, a trouvé son équilibre en s’écoutant. De ses besoins simples aux plus profonds. Il évoque ces clés menant au bonheur, dimanche soir, sur La Trois, dans «Les Sentinelles».
Ne pas se laisser marcher sur les pieds
Lorsqu’il était juriste et aidait des jeunes en difficulté, Thomas d’Ansembourg a un jour réalisé qu’il ne parvenait pas à les comprendre pleinement, parce que savoir écouter son prochain passe d’abord par une bonne écoute de soi. Or, notre premier ennemi, c’est nous-même, avec nos frustrations tapies dans un coin de notre cœur et notre tête. On refuse souvent d’en prendre conscience afin d’être conforme et agréable en société. Mauvaise stratégie ! «Dans notre vie privée comme au travail, on se surprend à se laisser marcher sur les pieds ou à être agressif», déclare le psychothérapeute lors d’un entretien avec Welcome to the Jungle. «C’est le fruit de vieilles habitudes et d’automatismes où nous pensons que faire ce que l’on attend de nous en toutes circonstances est la seule façon d’être apprécié. Mais il est essentiel de se recentrer sur son lien avec soi et la vie. De redevenir vrai.»
Les dégâts de la cocotte-minute
Une excellente idée qui, cependant, ne semble pas facile à appliquer ! Dans un documentaire sur la CNV, réalisé par Valérie Zoydo, Thomas en livre les étapes : «Être vrai, c’est aller au-delà des belles manières, en cohérence avec la personne que l’on est ou que l’on aspire à devenir, accepter chaque partie de soi afin de construire une existence qui nous va. Pour ce faire, il faut fournir des efforts, traverser quelques moments d’inconforts, de turbulences.» Mais ce travail évite de se transformer en une cocotte-minute où se sont accumulées trop de frustrations explosives pouvant nous priver de relations sociales saines. «Ces bouffées de colère nous empoisonnent», note-t-il sur Psychologies. com. «Décrypter nos sentiments, nos besoins antagonistes, nous permet alors d’assumer le renoncement et de se positionner dans la responsabilité.» Ce qui nous rend prêts à mieux dialoguer avec l’entourage en osant dire non quand c’est nécessaire, sans passer par la case «emportement». Car le non-respect de soi mène au non-respect de l’autre, nos propres insécurités intérieures se traduisant souvent «par des jugements mal placés sur les autres.»
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 28/01/2021.
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