
Jardinage : la main verte, c’est le pied !
L’effet covid passé, les amoureux du jardinage sèment toujours… passionnément. Ce mardi à 21h05, France 5 diffuse «Le Jardinage, ça ratisse large».
Jean Poumay a 70 ans. Ancien facteur, il est retraité depuis quelques années. Pour garder la forme, outre la salle de sport, il s’est choisi une activité dont il a toujours rêvé : les plantes, les fleurs, le potager. Ce qui lui plaît ? Si vous le lancez sur le sujet, vous allez récolter les fruits d’une passion dévorante semée en lui il y a longtemps. « Mes parents étaient cultivateurs. J’ai donc été plongé dans la nature et le jardinage dès l’enfance. »
Entre parenthèses
D’autres occupations mirent sa passion pour le jardinage en hivernage. Quand l’heure de prendre sa pension fut venue, le terrain de la reconversion était prêt. Pour le fertiliser, il n’eut qu’un engrais très spécifique à y ajouter : participer activement au Cercle horticole de Juprelle, près de Liège, avec d’autres passionnés. « Chacun partage ses expériences, ses trucs et astuces. (Rire) Cela a un côté social qui me permet de retrouver mon besoin de communiquer », explique Jean. « Surtout, j’ai besoin de transmettre la manière de respecter la biodiversité à petite échelle, dans un jardin. » Transmettre, partager : tout cela dépasse largement le pré carré d’un jardin clôturé.
Des jardins…
Bourses, foires, fêtes, festivals : à première vue, les idées bourgeonnent quand il s’agit de faire fleurir des initiatives pour promouvoir les plantes, les fleurs, les jardins. De Lasne à Banneux, du château de Beez à celui de Jehay, chez des particuliers, dans des écoles d’horticulture : la fièvre verte semble toucher une large partie de la population quand le printemps revient.
3,6 milliards
En 2020, la Fédération des entreprises de Belgique, Comeos, commande une étude sur le rôle du jardin dans la vie du Belge et le comportement d’achat de ce dernier. Un chiffre étonnant en ressort : les Belges consacrent annuellement un total de 3,6 milliards d’euros à leur jardin.
Dans la moisson de résultats, d’autres indications sont récoltées. Une personne sur deux interrogées dit consacrer au jardinage plus de 25 % de son temps libre. Mais à l’époque covid ! Contactée, Comeos confirme n’avoir plus investigué le secteur depuis lors. Le jardinage a vu la vie en vert. Pas si sûr que ce soit toujours le cas.
…pas si extraordinaires
Désiré Gielen est président de la Fédération des sociétés horticoles liégeoises. « L’effet covid passé, les gens ne sont pas retournés au jardin », déclare-t-il. « Il y a une quinzaine d’années, nous avions entre 40 et 50 sociétés horticoles, rien que pour la province de Liège. Il en reste 27 ou 28. ». L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. D’une réunion récente avec ses collègues de la Communauté française, il en déduit que, sauf en province du Luxembourg (« où les sociétés sont nettement mieux soutenues au niveau local et provincial »), c’est difficile partout ailleurs. « Les Villages fleuris, les Communes en fleurs : ça coûte cher, les gens sont frileux. » Un rayon de soleil malgré tout : « L’art floral marche bien. »
Au palmarès du jardin
Le prix, c’est une fameuse épine dans le pied de la main verte. Le site Batibouw+ a fait les comptes. Pour un jardin de base, avec du gazon, quelques plantations et une petite allée en gravier, vous devez compter entre 30 et 60 € le mètre carré. Si vous ne souhaitez pas faire cela vous-même, le prix moyen d’un jardinier se situe entre 25 et 50 € par heure, selon la plateforme TrustUp.be. Ce qui a le plus la cote selon l’hebdomadaire Le Sillon Belge (www.sillonbelge.be) : les plantes annuelles et vivaces (33 %). Les arbres et plants de haies (14 %) et les arbustes ornementaux (11 %) ferment la marche.
Cet article est paru dans le Télépro du 17/4/2025
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