Hep, taxés !
Les Belges sont médaille d’argent de la pression fiscale en Europe. Mardi à 21.05, « Cash investigation », le magazine de France 2, pose cette question : qui profite de nos impôts ?
Impôt des personnes physiques, impôt des personnes morales, impôt des sociétés, impôt sur les revenus… Impôt par-ci, impôt par-là : ce petit mot et les grandes conséquences qu’il peut parfois avoir sur notre vie balise notre quotidien. Et lorsqu’au mois de juin arrive l’échéance de la déclaration, celle-ci n’a, pour beaucoup d’entre nous, rien d’un mot doux. Pourtant, à y regarder de plus près, il est constaté que sa mauvaise réputation ne serait pas vraiment méritée.
Impôt story
Il y a bien longtemps, à l’époque où l’homme produisait à peine de quoi se nourrir, il pouvait même faire l’économie de s’inventer un mot qui désignerait une quelconque taxe à payer à une vulgaire autorité pour ce qu’il cultivait en trop. Ce n’est que lorsqu’il devient sédentaire que cela se corse. Pour éviter de se faire piller, les tribus se paient la protection de groupes armés. Et c’est parti. À cette théorie concernant la naissance de l’impôt, certains ajoutent une autre lecture, plus religieuse.
Les individus font des sacrifices pour attirer sur eux la bienveillance des dieux. Lorsque qu’apparaissent rois, empereurs ou grands-prêtres, ils deviennent les intermédiaires entre les divinités et le peuple. C’est à eux que sont confiées les offrandes. Au Moyen Âge, ce sont les guerres qui vont servir de prétexte. En France, ceux qui dirigent le pays à l’époque lèvent des impôts en même temps qu’ils lèvent des troupes pour lutter contre les Anglais. Cette prérogative du Roi doit être exceptionnelle. Le problème, c’est que le conflit va durer plus de cent ans. Pire, sept siècles plus tard, elle est toujours là, et pour bien d’autres raisons que la guerre.
Médaille d’argent
Il tombe dans les caisses de l’État (l’impôt sur les personnes physiques représente un cinquième de ses recettes) qui va le dépenser pour faire tourner le pays. Dans quels domaines ? Principalement la sécurité sociale (50 % des dépenses), l’enseignement, les grands travaux, la poste, la SNCB… Au final, comme le souligne Le Ligueur, l’argent que nous versons nous revient car «sans impôts, il n’y aurait, par exemple, pas d’école de qualité, ni de sécurité sociale».
Une dernière précision quand même : selon Eurostat, la Belgique est le deuxième pays le plus taxé d’Europe derrière la France. Médaille d’argent : tout un symbole.
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