Diabète : le sucre, cet ennemi insidieux
Les cas de diabète de type 2 vont crescendo. Et le sucre, l’un des principaux responsables, avance masqué. Bien que causes et risques soient connus, comment désamorcer cette bombe à retardement ? Le sujet est évoqué ce mardi à 21h05 sur France 5 dans «Enquête de santé».
Selon la ligue cardiologique belge, 8 % de la population, soit 1 million de citoyens, ont du diabète. Au-delà de 65 ans, un Belge sur dix présente un diabète de type 2, mais un sur deux n’a pas encore été diagnostiqué ! Le bilan de Belgiquebonnesante.be, publié en août dernier, note que de 2007 à 2022, la prévalence du diabète dépisté a augmenté dans les trois régions du Royaume. Et, avec l’âge, a augmenté de 29 % en Wallonie, 27 % en Flandre et de 31 % à Bruxelles-Capitale. Si tous les diabétiques prennent des traitements adaptés, le sport reste leur meilleur ami et peut même inverser la montée du diabète de type 2, le plus courant.
Remonté commeune pendule
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune : les personnes concernées produisent peu ou pas d’insuline, car les cellules productrices ont été détruites par leur organisme. Le type 2, lui, est associé à des facteurs héréditaires et au mode de vie : surpoids, mauvaise alimentation, activité physique insuffisante. Quant au prédiabète, il signifie que le taux de sucre dans le sang est trop élevé. Et, sans changement de comportement, présente le risque d’un diabète de type 2.
Bouger un maximum
Pour remédier à cela, le vélo, la course à pied et même la marche, selon les capacités et préférences de chacun, sont vivement recommandés. L’exercice doit être associé à des horaires extrêmement réguliers, surtout ceux des repas entre lesquels on ne grignote pas. Cette cohérence serait très efficace et, sur le long terme, accroîtrait la confiance en soi ainsi que l’envie de continuer sur cette bonne voie. Des astuces sont aussi conseillées, comme le remplacement du sucre par des flocons d’amandes ou de la noix de coco. Puis, privilégier les aliments à faible indice glycémique : pain complet, céréales nature, légumineuses, fruits (certains du moins), pâtes complètes (sucres lents) et produits laitiers écrémés.
Chasse auxnoms trompeurs
Mais il faut aussi, notamment avec l’aide d’applications, savoir reconnaître les ingrédients à fuir, dont les noms en « ose » – dextrose, saccharose, glucose, fructose – et d’autres qui semblent a priori fiables, tels les édulcorants dits naturels, voire bio : sirop d’érable, nectar d’agave, miel. Et bien retenir qu’il existe soixante appellations différentes pour le sucre ! Parmi elles se trouvent le concentré de jus de fruits, le jus de canne, le sirop de riz ou le sorgho doux.
Le psychisme
Bien que l’on fasse tous ces efforts, personne n’est à l’abri d’un écart ou d’un sentiment de culpabilité qui plombe le moral. À ce propos, la science indique qu’avoir un bon psychisme a une influence sur le physique. Se pardonner en cas de manque de courage ou d’un petit excès est donc primordial. Enfin, en cette saison, ne pas oublier ce détail qui l’est tout autant : les fêtes et une certaine léthargie hivernale ne doivent pas freiner l’élan bien amorcé durant les beaux jours.
Cet article est paru dans le Télépro du 14/11/2024
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