Chômage temporaire et coronavirus : les infos pratiques pour vos démarches

Les formalités ont été réduites au maximum © Isopix

Notre spécialiste de la rubrique « Vos droits » vous donne ses conseils.

«Je suis, comme beaucoup, au chômage à cause du coronavirus. J’ai l’impression, quand je regarde les sites, que c’est si compliqué…» Alice C. de Bomerée

La législation sur le chômage est complexe, certes. Mais l’Onem, qui gère le chômage en Belgique, et les organismes de paiement (syndicats et la Capac, organisme public) ont vraiment simplifié au maximum.

Principe de base : pour la durée de la crise, tout ce qui est la conséquence du coronavirus sur le plan de l’emploi est assimilé à du chômage temporaire pour force majeure. Donc si vous avez dû cesser de travailler ou si cela doit vous arriver demain, vous êtes automatiquement dans cette catégorie.

Une seule formalité : remplir le document C3.2, que vous trouverez sur Internet ou aussi très souvent devant la grille (fermée) des guichets des organismes de paiement.

Au même niveau

Cela vaut pour tous : ouvriers, employés, cadres, apprentis et travailleurs intérimaires qui étaient employés dans l’entreprise au moment où celle-ci a suspendu ses activités. Seule exception : les étudiants jobistes.

Les formalités sont ultra-simplifiées : il suffit de remplir le document. Les cartes de contrôle («cartes de pointage») ne devront pas être rentrées. Et il n’y aura pas de contrôle en ce qui concerne les activités accessoires ou autres revenus dont bénéficiait le travailleur avant d’être mis en chômage. Le cumul d’activités est donc possible. Évidemment, il faut que l’activité supplémentaire soit «corona-compatible»… Mais ce n’est pas le problème de l’Onem.

Ce système simplifié vaut dans tous les cas. Et donc, depuis le début des mesures de confinement prises par le gouvernement. On oublie les quelques jours de flou au début et les systèmes intermédiaires d’alors : tout cela est remis au même niveau.

Au cas par cas

L’allocation de chômage, quelle que soit la situation familiale, sera de 70 % du dernier salaire brut payé (temps plein ou partiel), plafonné à 2.754,76 , avec un supplément de 5,63  par jour. Tous comptes faits et tout mis au maximum, un travailleur pourra obtenir 1.928  bruts.

Cela si tous les jours sont chômés : il faudra évidemment déduire les jours travaillés. Par exemple, un plombier rappelé d’urgence par sa société pour réparer une fuite grave…

Le précompte professionnel est fixé à 26,75 %.

Deux précisions encore. Ceci ne concerne pas les personnes qui étaient déjà au chômage. Ceci est valable au moins jusqu’au 30 juin. Attention : ces mesures ont été décidées il y a quelques jours et des modifications ont pu y être apportées depuis.

Édouard Renaud

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 2/4/2020

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