Veuves noires, amours mortelles
La veuve noire est réputée pour son rituel amoureux… vorace. Après l’accouplement, cet arachnide dévore son partenaire ! Des criminelles – bien humaines, elles – ont aussi reçu cet inquiétant surnom.
Dimanche à 13h40, TF1 brosse le portrait de femmes qui se débarrassent de leur compagnon pour empocher le pactole. Qui sont les plus célèbres d’entre elles ?
Mary Ann Cotton
Mary Ann Cotton, née en 1832, est la première tueuse en série britannique. Elle convole en justes noces à 20 ans et met au monde neuf enfants, dont huit décèdent de «coliques». Son époux meurt subitement des suites d’une «diarrhée fulgurante», après avoir souscrit une assurance-vie. Même scénario pour son second mari. Et pour le troisième. Et pour son amant. Sept autres enfants disparaissent dans son sillage. Elle commet une erreur en se plaignant du dernier qui traîne dans ses pattes, assurant qu’elle ne sera plus dérangée longtemps. Le garçon trépasse effectivement. Mary Ann se précipite à la compagnie d’assurances, mais un témoin méfiant a confié ses soupçons à la police. Quatre corps sont autopsiés, tous bourrés d’arsenic. Avec 21 morts à son actif, elle est condamnée à être pendue le 24 mars 1873.
Belle Gunness
Née en Norvège en 1859, Belle s’envole pour les États-Unis à 22 ans. À peine arrivée, déjà mariée, aussi vite veuve. Elle s’installe dans l’Indiana et cherche l’amour avec une petite annonce : «Une femme, possédant une ferme (…) recherche un homme bon et de confiance comme partenaire dans l’affaire. Une petite somme d’argent est nécessaire.» Tiens tiens… Les hommes défilent. La nuit du 27 au 28 avril 1908, la maison part en fumée. Dans les décombres, on découvre le corps des enfants de Belle et celui d’une femme. Mais surtout, les restes de 40 corps dispersés sur le terrain. Comble de l’horreur, la corpulence du corps retrouvé ne correspond pas aux 100 kg de la meurtrière… A-t-elle réussi à se faire la belle ?
Tillie Klimek
Dans le Chicago des années 1920, les tueuses de maris, belles et pétries de remords, ont une fâcheuse tendance à attirer la sympathie des jurys. Mais Tillie Klimek, 45 ans, immigrée polonaise, n’est pas une beauté. Pas de pitié donc pour celle qui a été arrêtée après l’hospitalisation de son quatrième mari pour empoisonnement. Après enquête, il est devenu clair que Tillie n’en était pas à son coup d’essai. Sur vingt tentatives d’empoisonnement, treize auraient abouti, dont celles de trois époux et d’un amant. Voyant la liste des cadavres s’allonger, la police imagine même Tillie en cheffe d’une bande de ménagères tueuses dans le quartier polonais… Condamnée à la prison à vie, elle y est morte en 1936.
Marie Besnard
En 1949, la postière d’un village français accuse Marie Besnard d’avoir assassiné son second mari. Elle est arrêtée. Le corps de Léon est exhumé, des traces d’arsenic sont détectées. Les langues se délient : le couple aurait reçu plusieurs héritages familiaux. Nouvelles exhumations, nouvelles traces d’arsenic. Ses premier et deuxième époux, parents et beaux-parents, belle-sœur, cousines, voisins… La découverte d’une douzaine de morts suspectes donne lieu à deux procès, en 1952 et 1954. Aucun n’aboutit et «la bonne dame de Loudun» est libérée. Le 12 décembre 1961, retour aux assises. Les psychiatres qualifient Marie d’«anormalement normale», le procureur reconnaît que le doute subsiste… Finalement, la cour prononce l’acquittement. Cruelle coïncidence, Marie décède le jour de la fête des amoureux, le 14 février 1980.
Melissa Ann Shepard
Melissa Ann Shepard, octogénaire aux cheveux blancs et petites lunettes, a tout de la gentille mamie. Interdite d’Internet et obligée de prévenir la police si elle change d’apparence ou noue une relation amoureuse, elle serait pourtant la «femme la plus dangereuse du Canada» selon la BBC. «La veuve noire d’Internet» a notamment roulé en voiture sur son second mari. Puis s’est lancée sur les sites de rencontres. Et après la drague, la drogue. Ses soupirants sont victimes d’étranges accidents pendant que la séductrice vide leurs comptes. Plusieurs séjours en prison ne l’ont jamais empêchée de récidiver…
Cet article est paru dans le Télépro du 11/4/2024
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