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Rencontres en ligne : célibataires désenchantés…
Les applis et sites de rencontres ont-ils toujours la cote ? Entre fatigue numérique et lassitude émotionnelle, de plus en plus de célibataires préfèrent se frotter au réel… Un sujet évoqué ce jeudi à 22h30 sur La Une dans «Doc shot».
Avec l’émergence de Tinder en 2012, les sites et applis de rencontres ont proliféré, révolutionnant la manière dont les célibataires cherchent des partenaires en leur permettant de se connecter avec des gens géographiquement proches ou animés par des intérêts communs. La pandémie de covid a boosté leur usage, de nombreux cœurs solitaires cherchant à compenser la diminution des interactions sociales. En réponse à cette frénésie, beaucoup de sites gratuits ont étoffé leurs fonctionnalités payantes.
Fatigue numérique
Certes, les rencontres virtuelles ont bousculé les codes du dating, mais les faux profils, les aventures éphémères, les ruptures sans explication (le « ghosting ») et les « carrousels » interminables de partenaires potentiels qu’il faut scroller à l’écran provoquent une grande lassitude émotionnelle. Ajoutez à cela la « fatigue numérique », l’épuisement causé par l’utilisation intensive d’Internet et des écrans), et de plus en plus d’utilisateurs se lassent de ces interactions et cherchent à se reconnecter au monde réel.
Retour à la « vraie vie »
Plusieurs éléments expliquent ce désenchantement : l’aspect énergivore et chronophage des applis, sans garantie de résultats ; la désillusion face à des comportements superficiels ; les rencontres vaines quand la magie n’opère pas ; la recherche d’authenticité, loin des écrans. Les interactions humaines directes gagnent donc du terrain. Les célibataires privilégient à nouveau les activités sociales, les clubs de loisirs et les événements en live. Des initiatives émergent visant à favoriser les contacts. Meet5, par exemple, ne propose pas de chat virtuel mais des activités avec des personnes de la région : randonnées, sorties à vélo, concerts, bowling, visites de musées…
Ils (elles) témoignent
Amazone, 62 ans, confie : « Je n’ai trouvé dans ce mode de « connexion » aucune motivation à envisager une relation de couple. Il est navrant de lire dans les premiers échanges, voire dans le texte de présentation, que l’interrogation première de ces messieurs est de nature purement physique. Certains vont jusqu’à envoyer des photos de leur anatomie ! De plus, il est aisé d’embellir une personnalité par le biais de l’écriture. Quant au niveau intellectuel, n’en parlons pas ! Se connecter à ces sites est une perte de temps. Je préfère les rencontres spontanées dans la vie réelle. »
La peur et le doute
Lily, 58 ans, explique : « J’ai vu une photo de profil changer sous mes yeux, présentant quelqu’un de totalement différent ; je communiquais depuis peu avec cette personne et les échanges devenaient bizarres, flippants. Entre les photos et la réalité, entre les échanges censés donner des indications sur la personnalité et la découverte du mode de vie de l’individu, il y a un gouffre… »
De l’autre côté de l’écran, Marco fait le même constat : « Les sites de rencontres après 65 ans, quelle tristesse ! Les photos datent de minimum dix ans, l’orthographe est pour le moins imprécise, l’humour est plus absent que décalé ! Je préfère les rencontres inattendues… Oui à la vie, celle qui nous fait vibrer, sans nous obliger à liker ! »
Cet article est paru dans le Télépro du 6/2/2025
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