Le tabou de l’abstinence

«Pourquoi concevoir le sexe sans amour et pas l’inverse ?», s’interroge Arte © Zadig Production/Arte

Jamais dans l’histoire du monde occidental le sexe n’a été autant vécu et pratiqué librement. Mais un tabou demeure : qu’en est-il de ceux qui n’ont pas ou plus de rapports charnels ? De quelle façon s’en accommodent-ils ? Le documentaire «No Sex» s’interroge.

Avec franchise et émotion, sept hommes et femmes livrent les raisons de leur abstinence et les réflexions qu’elle leur inspire. Des témoignages forts qui interrogent le poids des injonctions sociales, qui font de l’activité sexuelle la norme et la clé d’une existence réussie.

«Il y a une grande violence dans la façon dont la société traite les gens qui, par choix ou par… malédiction, n’ont pas de sexe dans leur vie», relève Chantal, 60 ans. François, 47 ans, ne comprend pas pourquoi il a déjà traversé deux périodes de désert sexuel. Après avoir été violée, Léna, 27 ans, s’est sentie «vide de sens». Tombé dans la spirale du «chemsex» (qui associe drogues chimiques et rapports sexuels frénétiques), Loïc, homo de 29 ans, n’a pas eu d’autre choix que d’arrêter le sexe pour se libérer de sa toxicomanie. En couple, Sophie, 28 ans, reconnaît avoir souffert lorsque «le sexe a fini par disparaître de notre vie, petit à petit.» Revendiquant leur asexualité, Coralie, 26 ans, et Jérémie, 29 ans, trouvent «étrange que l’on arrive à concevoir le sexe sans amour, mais pas l’amour sans le sexe»…

Cet article est paru dans le Télépro du 27/07/2023.

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