Le business de la jeunesse éternelle

Avec 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le marché de l’antivieillissement se porte bien ! © Getty Images
Alice Kriescher Journaliste

Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» nous embarque à la découverte de ceux qui se sont mis en quête d’un vieux fantasme humain : la jeunesse éternelle.

Utopie pour les uns, objectif atteignable pour les autres, la jeunesse éternelle physique, ou l’extrême longévité biologique, est au cœur de nombreuses recherches, des plus farfelues aux plus scientifiques.

Marché florissant

Dans l’univers du business de la jeunesse éternelle, le meilleur allié des entreprises du secteur est l’âge croissant de la population mondiale : sur la planète, une personne sur dix a plus de 65 ans. Avec 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et des prévisions atteignant 80 milliards pour 2029, le marché de l’antivieillissement se porte bien. Sans surprise, aux États-Unis, on ne manque pas de créativité pour tirer le meilleur profit des anxieux du cheveu blanc. «Partout dans le pays, des « cliniques de longévité » essaiment. Ces établissements privés promettent à leurs clients de ralentir le vieillissement de leurs cellules, et donc de leur corps», relate TF1. «Tous les trois mois, les adeptes viennent s’y faire désintoxiquer le sang. Coût de la séance : minimum 700 €.»

Vieillesse dorée

Cette course contre la montre est-elle uniquement destinée aux plus fortunés ? On ne compte plus le nombre de stars qui partagent leurs astuces onéreuses pour rester jeunes, des masques à lumière infrarouge, à la cryothérapie, en passant par des gélules à base de placenta… Cependant, même nous, pauvres mortels désargentés, sommes prêts à dépenser des sommes exorbitantes pour le plus basique des produits : la crème anti-rides. «Entre janvier et juillet 2023, les produits anti-âge de plus de 350 € ont affiché une croissance de 30 %», indique Le Figaro. Ce qui pousse à casser sa tirelire ? Souvent, un storytelling marketing basé sur l’assurance d’acheter une potion magique. «Chez Chanel, c’est la swertia himalayenne, qui ne fleurit au Bhoutan que tous les trois ans, chez Guerlain, on cultive ses propres orchidées. Tandis que d’autres marques mettent en avant des technologies inspirées par les innovations en sénothérapie (ndlr : lutte contre le vieillissement des cellules) et autre « reverse aging ».»

Science sérieuse ?

Entre les excentricités des plus riches et les chimères de l’industrie cosmétique, où se situe la véritable science ? «Les recherches sur le vieillissement ont fait des bonds de géant ces dernières années. Dans les laboratoires, les vers rajeunissent, les souris âgées se trémoussent comme des jeunettes et les singes vivent plus longtemps. Mais la grande nouveauté, c’est que les scientifiques s’apprêtent aujourd’hui à appliquer leurs découvertes à l’homme», indique l’Express. L’objectif principal de ces travaux n’est pas de sembler jeune, tout en étant centenaire, mais de combattre le «mal vieillir». «Les spécialistes espèrent surtout que les pistes récentes déboucheront sur des médicaments contre les pathologies découlant du vieillissement : Alzheimer, arthrose, cancers… Et les résultats les plus récents représentent une stratégie prometteuse.»

Cet article est paru dans le Télépro du 20/3/2025

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