Génération Z : place aux jeunes !
Pour démarrer l’année, ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI, «Tout s’explique» se tourne vers ceux qui auront 21 ans en 2021, la génération Z, toujours connectée et souvent engagée.
Qui sont-ils ?
Représentant plus de 30 % de la population mondiale, la génération Z, aussi appelée Gen Z ou les «digital natives», rassemble les jeunes nés entre 1996 et 2010. Elle est la première à ne pas avoir connu le monde sans Internet.
Nés avec Google, Skype et les smartphones, ses membres sont, de ce fait, hyper connectés. Selon une étude menée par Vivendi, 72 % sont sur les réseaux sociaux tout en regardant la télévision. Ils préfèrent TikTok à Instagram et, contrairement aux «millenials» adeptes du selfie, les Z préfèrent l’authenticité et les photos sans filtre.
Leur jeunesse a été marquée par les crises, les attentats et l’accélération des changements climatiques. Ce qui en fait une génération très anxieuse, mais aussi tolérante et ne supportant pas la discrimination et l’injustice. Souvent engagés, les Z ont une grande conscience écologique et privilégient une consommation responsable.
Icônes de la Gen Z
Particulièrement engagée, la génération Z n’hésite pas à militer pour des causes justes. La plus célèbre représentante de ces jeunes activistes est sans aucun doute Greta Thunberg. La jeune Suédoise, qui plaide pour des mesures contre le réchauffement climatique, a incité des milliers d’étudiants à travers le monde à descendre dans la rue.
En Grande-Bretagne, Amika George, aujourd’hui âgée de 21 ans, a lancé le mouvement #freeperiods pour réclamer une démocratisation de l’accès aux protections périodiques. Celles-ci sont désormais gratuites en Écosse.
Enfin, l’Afghane Malala Yousafzai, née en 1997, a reçu le prix Nobel de la Paix en 2014 pour son combat en faveur de l’éducation et des droits des femmes.
Avant Z ? X et Y
Nés avec le nouveau millénaire, les jeunes d’aujourd’hui font partie de ce qu’on nomme la génération Z. Pourquoi Z ? Simplement parce qu’ils succèdent à la génération Y, qui elle-même a suivi la génération X.
Depuis des décennies, les sociologues, les médias et les marketeurs aiment distinguer les générations. Ainsi, la «génération silencieuse» regroupe les personnes nées entre le milieu des années 1920 et le milieu des années 1940, soit entre la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale. Son nom, elle le doit à sa réputation d’avoir travaillé dur et de ne pas avoir été revendicative.
Après la Seconde Guerre mondiale, certains pays constatent une hausse importante de la natalité. Ainsi, les personnes nées entre 1945 et 1965 seront qualifiées de baby-boomers. Ceux-ci ont vécu les Trente Glorieuses, Mai 68 et le plein emploi.
Ensuite, la génération X apparaît entre 1965 et 1980. Les jeunes X sont des enfants de la télé, ils ont souvent deux parents au travail et connaissent l’augmentation du chômage.
Enfin, la génération Y est celle née entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990. Ses membres sont parfois appelés «millennials», car les premiers sont entrés dans la vie active à l’aube de l’an 2000. Ils ont assisté à la naissance de l’Internet, des réseaux sociaux et du numérique.
Et après ?
Après avoir épuisé les dernières lettres de l’alphabet, on le reprend au début ! Ainsi, les jeunes nés après 2010, soit en grande partie les enfants de la génération Y, sont déjà qualifiés d’Alpha.
Cette génération «sera la génération la plus instruite, la plus connectée et, globalement, la plus riche de tous les temps», déclarait au New York Times (avant que la pandémie et la crise qui va suivre ne passent par là !) Mark McCrindle, chercheur en sciences sociales en Australie, qui a inventé cette expression.
Les Alphas appartiennent à la première génération à être née complètement immergée dans la technologie. Comme l’explique McCrindle, en 2010, l’iPad a été créé, Instagram est né et «appli» a été désigné mot de l’année.
Conflit de générations
L’expression «Ok Boomer», autrement dit «cause toujours, baby-boomer», est devenue virale chez les jeunes depuis 2019. C’est leur façon de remettre à leur place une «vieille» génération, qui parfois méprise leurs angoisses, notamment environnementales.
Apparue sur des réseaux sociaux comme TikTok, la formule s’est propagée après la diffusion d’une vidéo. On y voit un homme d’une soixantaine d’années sermonner les générations Y et Z et leur demandant d’arrêter de rêver à une «société utopique» et d’«accepter la réalité». Un jeune lui répond alors en brandissant un cahier d’écolier sur lequel est griffonné «Ok Boomer».
Le grand public a ensuite découvert l’expression lorsqu’une députée néo-zélandaise de 25 ans a lancé cette réplique à un collègue plus âgé qui l’interrompait tandis qu’elle dénonçait l’inaction face au changement climatique.
Pour Thomas Hirschl, professeur de sociologie à l’université Cornell (États-Unis), derrière «Ok Boomer», une image s’impose : celle de la Suédoise Greta Thunberg, régulièrement raillée par des gens plus âgés, sur Twitter notamment. Si «les conflits entre générations sont naturels», précise à l’AFP Thomas Hirschl, les sujets de contestation actuels sont particulièrement «graves : inégalités économiques croissantes et changement climatique, deux menaces existentielles».
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 31/12/2020
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