En route pour les transports du futur !

L’Allemagne multiplie les tests d’Hyperloop depuis juillet 2023. À Ottobrunn (en Bavière), le tube (à vide) de la piste d'essai avec sa cabine de transport. Vitesse prévue : 800 km/h avec une empreinte carbone quasiment nulle. En réalité, le développement d’un tel système est très compliqué et très coûteux ! © dpa/picture alliance via Getty Images

Plus propres, plus rapides, plus connectés, ils devraient nous permettre de nous déplacer de manière plus responsable et plus intelligente. Enfin, c’est ce que les fabricants nous annoncent… Ce mardi à 20h05 sur Tipik, la série documentaire «2080, nos futurs» s’intéresse au sujet.

Pour imaginer la mobilité de 2050, les inventeurs doivent trouver les réponses à une équation à plusieurs inconnues. Quels sont les moyens de transport susceptibles d’engendrer moins de pollution et de provoquer moins d’embouteillages, le tout en allant plus vite que ceux que nous connaissons actuellement ? Il y a du travail. Et il a commencé depuis de nombreuses années.

Les inconnues

Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement publié en 2023, le transport est responsable d’environ un quart des émissions totales de CO2 de l’UE, dont 71,7 % proviennent du transport routier. Nous profitons déjà des résultats d’une première piste de solution : l’électricité. Les chiffres de Statbel, l’Office belge de statistique, sont évocateurs. Le nombre de voitures 100 % électriques en circulation en Belgique a presque doublé en un an. De 71.651 en 2022, il est passé à 138.749 en 2023. Autre piste suivie : l’hydrogène. Tous les types de transport seraient concernés. Résultat au niveau de la pollution : zéro émission de CO2, les moteurs ne rejetant que de la vapeur d’eau. L’autonomie des véhicules serait identique à celle des véhicules thermiques, la recharge rapide. Par ailleurs, l’hydrogène est produit de manière durable. Résultat : y a plus qu’à.

Rouler malin

Pour désengorger les villes, diminuer les embouteillages (et, par ricochet, la pollution atmosphérique et les temps de déplacement), l’intelligence artificielle des véhicules, connectée au marquage intelligent des voiries via des capteurs, aux feux de circulation et aux caméras de surveillance, va permettre de réagir en temps réel en fonction de la densité du trafic (mais il faut modifier les voies de circulation, les feux lumineux…) et aux véhicules (autonomes ou non) d’emprunter les itinéraires les moins fréquentés. Le but des « smart cities » (villes intelligentes) est ainsi « d’améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus adaptative et efficace, à l’aide de nouvelles technologies (…) ».

Bateau vole !

Quelques exemples de ce que pourraient être nos futurs moyens de transport. Selon le constructeur allemand BMW, « la voiture volante devrait connaître son âge d’or d’ici à 2035 ». S’il est peu probable qu’elle remplace notre voiture classique, « elle pourrait s’imposer, en revanche, comme une solution pratique pour le transport de marchandises ou de personnes ». Toujours dans les airs, les taxis drones et les hélicoptères autonomes seront en mesure de transporter un petit nombre de passagers. Quant aux bus volants, Distrelec, l’un des principaux distributeurs de composants techniques en Europe, estime qu’ils seraient capables d’accueillir jusqu’à quarante personnes.

Sur les mers, la technique des foils (sorte d’ailerons ou « ailes d’eau ») permettra aux bateaux (aussi appelés hydroptères) de voler au-dessus des flots. Ils se déplaceront plus vite en créant moins de vagues et donc de perturbations écologiques que les navires actuels. Enfin, pour les sensations fortes, Elon Musk et ses équipes travaillent, depuis 2012-2013, sur un projet d’Hyperloop. Il s’agirait d’un système de transport terrestre à grande vitesse (1.100 km/h), un train dans un tube sous vide, « plus sûr, moins polluant que l’avion et non soumis aux aléas météorologiques » … Alors, en Hyperloop, en bateau volant ou en taxi drone dès 2050 ? Et est-ce que l’éthique de ces moyens de transport sera irréprochable ? C’est l’avenir qui nous le dira… Ou pas.

Cet article est paru dans le Télépro du 5/9/2024

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