Écologie : quand les stars se mettent au vert
De Robert Redford à Bouli Lanners, de nombreuses vedettes s’engagent pour protéger la planète. Et ce n’est pas du cinéma. Ce lundi à 18h55, Arte diffuse un reportage intitulé «Ils achètent des forêts».
«L’herbe a été remplacée par le ciment, les arbres ont été dessouchés et j’ai vu pousser un immeuble.» En quelques mots, l’acteur et réalisateur américain Robert Redford décrit la disparition du parc naturel près duquel il vivait. L’événement l’a marqué. Idem pour la découverte du parc californien du Yosemite à l’adolescence.
Amoureux du cinéma, amoureux de la nature : les deux semblent indissociables dans sa vie. Loin des plateaux de tournage, Robert Redford prend des engagements forts pour la protection de la planète. Et ce n’est pas un hasard si sa biographie, confiée à l’écrivain irlandais Michael Feeney Callan, commence par l’évocation de l’achat de Sundance, une parcelle de terrain près de l’Utah National Park. Il y lance un festival du film destiné à mettre en valeur le potentiel touristique de l’État tout en préservant son équilibre écologique. Suivront une chaîne de télévision, dont les programmes ont pour objectif pédagogique de «préserver notre mère nourricière, la Terre», et un site Internet consacré au réchauffement climatique.
Le média en ligne Consoglobe évoque aussi ses combats pour l’interdiction de l’abattage des arbres en Utah ou pour le contrôle de l’approvisionnement des villes en eaux. Entre autres. Robert Redford va surtout montrer la voie verte à beaucoup d’autres. Il est un pionnier dans ce domaine, la première des vedettes à se préoccuper vraiment de la cause écologique.
Avant le déluge
Ces derniers temps, on pourrait presque avoir l’impression que les candidats se bousculent pour figurer au générique. En tête de distribution, Leonardo DiCaprio . L’acteur est devenu un fervent défenseur de l’environnement à la suite d’une rencontre avec l’ancien vice-président américain Al Gore, fortement impliqué dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Depuis, il a créé sa propre fondation pour la préservation de la faune et la flore, il s’est associé au WWF (le Fonds mondial pour la nature) pour protéger la population mondiale de tigres, il a été nommé messager de la paix sur la question du changement climatique par les Nations unies… Son documentaire «Avant le déluge», en 2016, n’avait d’autre but que de sensibiliser à l’état de la planète. Il faut dire qu’avec 60,6 millions de followers rien que sur Instagram, il touche un maximum de monde.
Tous en scène
Mettre sa notoriété au service de cet engagement : beaucoup d’autres font ce choix. Le charismatique chanteur Bono n’a pas hésité à embarquer avec son groupe U2 sur un navire Greenpeace pour protester contre la pollution d’une centrale nucléaire.
Moins de concerts et un environnement scénique repensé pour le groupe Coldplay dans le but de diminuer l’empreinte carbone…
Chez nous aussi, des vedettes se mobilisent. Bouli Lanners par exemple. L’acteur-réalisateur a acheté des terrains et un bois autour de sa maison «pour pouvoir préserver un maximum de surface», confie-t-il au média de l’écologie Reporterre. «Mon voisin (…) a fait la même chose. Donc, on a 10.000 m² de terrain en ville qui ne seront jamais construits, j’ai mis tout mon argent dedans !»
De son côté, l’humoriste Manon Lepomme a associé son nom à un crowdfunding. Objectif : permettre à un collectif de citoyens de Flémalle (près de Liège) et d’ailleurs d’acquérir un terrain de 14.000 m² pour y développer des activités en lien avec la protection de l’environnement. Résultat : 158.000 € récoltés. Un chiffre record.
Cet article est paru dans le Télépro du 7/9/2023
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