Barbie, la poupée qui fait oui ?
Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.
Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler (1916-2002), la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde.
Carrières masculines
Astronaute, chirurgienne ou candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.
Ambivalence
Modèle de femme stéréotypé pour certains, figure d’inspiration émancipatrice pour d’autres, Barbie laisse rarement indifférent. Ses récents changements d’apparence témoignent-ils d’une véritable volonté d’inclusivité ou simplement d’une vaste opération commerciale ? Pour interroger cette image ambivalente, les réalisatrices allemandes Julia Zinke et Nicola Graef ont rencontré des créatrices de contenus, des féministes, des fans de la première heure et une collectionneuse passionnée. À la lumière des réactions des principaux intéressés, elles interrogent le regard que posent les enfants sur les différents modèles qui leur sont proposés. Retour sur l’histoire d’un jouet mythique qui a traversé les époques dans le documentaire diffusé vendredi à 22h40 sur Arte.
Cet article est paru dans le Télépro du 17/8/2023
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