Vallée d’Aoste, au pied des sommets

Le mont Rose est considéré comme le plus grand massif montagneux de plus de 4.000 m des Alpes © Getty

Destination de montagne hors norme, la Vallée d’Aoste est un paradis de nature et de grands espaces. Pour un voyage au cœur des Alpes, direction le nord-ouest de l’Italie, aux confins de la France et de la Suisse.

Au pied de l’imposant mont Rose et sa chaîne spectaculaire de vingt-huit sommets dépassant les 4.000 mètres, la Vallée d’Aoste est une région empreinte d’histoire, d’art de vivre et de savoir-faire culinaire. Anciennement, la vallée était appelée «Krämertal» ou «vallée des marchands». Les Walsers, population d’origine germanique, ont colonisé jadis ce territoire via le col de Saint-Théodule à Zermatt (Suisse) pour s’y établir petit à petit et y fonder plusieurs villages comme Gressoney-Saint-Jean, Issime et Niel, jusque dans la haute vallée d’Ayas.

Aujourd’hui, ces adorables joyaux perchés sont reconnaissables à leur architecture traditionnelle (stadel) où le bois se mêle à la pierre avec les toits recouverts de lauzes, ces lourdes dalles de pierre. Le peuple walser a également conservé ses traditions dont le dialecte germanique encore parlé par bon nombre, le «titsch».

Imposant massif

Charmante station alpine située à 1.385 mètre d’altitude, Gressoney-Saint-Jean est le cadre idéal pour admirer le glacier du Lyskamm et l’imposant massif du mont Rose. Les nombreuses constructions walser sont emblématiques et se différencient des «rascards», maisons rurales en bois du XVIIIe siècle et leur «wongade» ou «maison étable».

Non loin de là s’érige le château Savoie et ses tourelles de contes de fées au cœur d’une forêt de pins. Il est un délicieux hommage à la reine Marguerite de Savoie pour qui il fut édifié. La visite se poursuit dans le parc où s’admire un splendide jardin botanique, dessiné en 1900 et constitué de plusieurs espaces rocheux où fleurissent des plantes alpestres locales ou en provenance d’autres parties du monde.

Havre de paix

À un jet de flèche, voici Chamois, la «Perle des Alpes» dans la vallée du Cervin. Lovée à1.815 mètres d’altitude, ce bourg charmeur compte à peine une centaine d’âmes. Aucune voiture n’y circule. Ce havre de paix hors du temps voit le bois tutoyer la pierre dans son architecture, à découvrir en déambulant dans ses ruelles. Les lieux ont banni la voiture et ont fait un choix original pour relier le village au fond de la vallée : le téléphérique. C’était en 1955 ! Ici, pas de route bruyante ni de gaz d’échappement. Les villageois ont opté pour le meilleur moyen de transport qui fonctionne été comme hiver.

Opulence des souvenirs

Au détour de routes au cœur de paysages fantastiques, direction Aoste, le chef-lieu de la Vallée éponyme. Habitée durant la préhistoire, la cité fut fondée par les Romains en l’an 25 de notre ère et s’est vite enrichie d’une impressionnante collection de vestiges historiques de cette époque. Depuis la nuit des temps, ces lieux stratégiques s’expliquent par la confluence des routes principales menant en France et en Suisse, ainsi que par la présence des cols alpins, sans oublier les tunnels du Mont-Blanc et du Grand-Saint-Bernard…

Aoste mérite la visite pour y découvrir l’opulence de ses souvenirs de l’époque romaine comme la Porte prétorienne, le théâtre, le cryptoportique, le pont et les remparts, le majestueux Arc d’Auguste. Raison pour laquelle Aoste a été surnommée la «Rome des Alpes». Mais le flambeau de l’Histoire ne s’est pas éteint avec les premiers chrétiens qui ont laissé des traces aux Ve et VIe siècles dans l’église Saint-Laurent. Après ces balades, la dégustation de quelques spécialités valdôtaines mêlées d’influences italiennes et alpines s’impose : polenta, saucisses, rouleaux d’aubergines farcies au fromage («fontina»), tuiles d’Aoste (biscuits aux amandes et noisettes)… À arroser de savoureux vins de montagne !

La tête dans les nuages

Depuis Courmayeur, le Skyway permet d’atteindre les 3.466 mètres de la pointe Helbronner en à peine 18 minutes ! Et pour ne rien rater du spectacle, les cabines circulaires et transparentes du téléphérique pivotent, offrant une vue à 360° sur les crêtes enneigées. Au sommet, la féérie continue sur la terrasse panoramique avec un magnifique point de vue sur le Mont-Blanc, le Mont Rose, le Cervin, le Grand Paradis et le Grand Combin.

Infos : www.montebianco.com

Carnet de voyage

Texte : Catherine GINFRAY

Cet article est paru dans le Télépro du 7/4/2022

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