Une question épineuse : la Chine conteste au Japon la paternité des cerisiers en fleurs
La contemplation des cerisiers en fleurs est une véritable institution pour les Japonais, et pourtant des responsables chinois, cités dans la presse lundi, n’hésitent pas à affirmer que la paternité en revient à la Chine.
Chaque année cette question oppose les Sud-Coréens et les Japonais, les deux pays affirmant être le berceau des cerisiers, dont la floraison éphémère fait partie de l’iconographie traditionnelle de l’Asie du Nord-Est.
L’irruption de la Chine dans le débat ne calmera sûrement pas les esprits.
« En tant que Chinois, nous nous devons de faire connaître la vérité historique », a déclaré He Zongru, patron de la fédération chinoise des cultivateurs de cerises, cité par un quotidien de Canton.
« Nous ne voulons pas entrer dans une guerre des mots avec le Japon ou la Corée du Sud, mais seulement rétablir un fait: de nombreux documents historiques prouvent que la floraison des cerisiers trouve son origine en Chine », a-t-il ajouté.
Il a cité une étude japonaise selon laquelle le cerisier se serait répandu en Chine à partir de l’Himalaya, et ne serait arrivé au Japon qu’un millier d’années plus tard, sous la dynastie chinoise des Tang.
Au Japon les fêtes du « hanami » (littéralement « contempler les fleurs ») sont célébrées chaque année quand éclosent les fleurs blanches ou roses des cerisiers plantés un peu partout.
Ces arbres, les fameux « sakura », ont pour caractéristique de fleurir très vite… et leurs jolis pétales de tomber tout aussi rapidement, en une semaine à peine.
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