Un tribunal allemand défend le droit d’un locataire à uriner debout

Un tribunal allemand défend le droit d'un locataire à uriner debout
AFP

Un locataire a le droit d’uriner debout, a estimé un tribunal allemand saisi par un homme qui avait vu sa caution amputée par le propriétaire de son appartement à cause de taches sur le sol des toilettes.

Le tribunal d’instance de Düsseldorf (ouest) s’est prononcé mardi en faveur de ce locataire qui poursuivait le propriétaire afin de récupérer la totalité de la caution de l’appartement en question, soit 3.000 euros, selon un jugement rendu public jeudi.

Le propriétaire souhaitait retenir 1.900 euros de cette caution car il estimait que le sol en marbre des toilettes de l’appartement avait été endommagé par des éclaboussures d’urine.

Le président du tribunal Stefan Hank a certes convenu, rapport d’expert à l’appui, que c’était bien l’acide urique qui avait attaqué la pierre du sol mais défendu le droit du requérant à uriner debout.

Selon M. Hank, le propriétaire aurait dû avertir le locataire de la vulnérabilité du matériau.

« En dépit d’une domestication grandissante des hommes dans ce domaine, uriner debout est de fait une pratique encore répandue », écrit le juge dans la décision, dont l’AFP s’est procuré une copie.

« L’adepte de cette pratique qui était autrefois dominante doit certes compter sur des confrontations parfois non négligeables avec les personnes qui partagent le logement, notamment celles de sexe féminin, mais il n’est en revanche pas censé prendre en compte la corrosion du sol en marbre de la salle de bains ou des toilettes », a souligné le magistrat.

En Allemagne, il n’est pas rare de trouver un autocollant dans les toilettes, invitant les hommes à s’asseoir pour uriner.

Par ailleurs, la question des droits des locataires y est souvent un sujet de disputes juridiques. En juin, le même tribunal de Düsseldorf avait décidé qu’un locataire, fumeur impénitent, devait quitter son appartement après 40 ans d’occupation, après des plaintes de ses voisins.

Le tribunal avait considéré que le fumeur n’avait pas fait assez pour empêcher la fumée de ses cigarettes de se diffuser dans les parties communes et qu’il n’avait pas assez aéré son logement, ni suffisament vidé les cendriers.

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