Un soldat écossais mort en 1915 identifié et enterré un siècle plus tard grâce à sa… cuiller
Le caporal John Morrison, mort en janvier 1915 lors de la Première guerre mondiale, a été enterré mercredi au cimetière militaire de Woburn Abbey à Cuinchy (Pas-de-Calais), son identification ayant pu être réalisée grâce à une… cuiller.
En décembre 2014, un agriculteur de ce village proche de Béthune trouve des ossements alors qu’il laboure son champ. Une découverte qui arrive épisodiquement dans cette région marquée par les batailles de la « Der des Der ».
La Commonwealth War Graves Commission (CWGC), responsable du marquage et de l’entretien des tombes des membres des forces du Commonwealth morts pendant les deux guerres mondiales, est alertée. Ses membres découvrent certains objets autour des ossements, dont une cuiller, qui s’avérera décisive pour l’identification du corps: le numéro de matricule 5181, celui de John Morrison, caporal au sein du « Black Watch », bataillon d’infanterie écossaise, y est gravé.
Lors de l’enterrement, une quinzaine de soldats de la Black Watch, habillés en kilt, ont tiré des salves, tandis que les hymnes anglais et français ont retenti après des poèmes et des prières en l’honneur de cet engagé volontaire, tué à 29 ans par une mine.
« La cérémonie a été très émouvante, on est très fier de lui. Je savais qu’on avait deux grands-oncles morts dans la région mais ça a été une grande surprise de savoir que le corps de John avait été retrouvé », a indiqué Eilidh Rennie, petite-nièce du caporal.
La CWGC va devoir désormais effacer le nom de John Morrison du mémorial de Touret (Pas-de-calais), où sont inscrits depuis 1930 le nom de milliers de « missing » (disparus) de l’armée de l’empire britannique au cours du premier conflit mondial.
« Mais ça ne voulait pas automatiquement dire que c’était John Morrison, il aurait pu prêter sa cuiller ou la trouver sur place », explique Paul Bird, officier d’exhumation de la CWGC.
Des tests ADN ont alors été réalisés sur les restes retrouvés et croisés avec ceux effectués sur les descendants du caporal originaire des Highlands pour s’assurer de sa bonne identification.
« C’est très rare d’identifier aujourd’hui un soldat de la première guerre mondiale et encore plus rare qu’il y ait des gens vivants de la première génération », a expliqué Beverley Simon, représentante de la Joint casualty and compassionate centre (JCCC), qui dépend du ministère de la Défense britannique, en faisant allusion à Ian, fils du caporal. Agé de 90 ans « il n’a pas pu venir aujourd’hui aux funérailles mais des membres de sa famille étaient présents », a-t-elle ajouté.
Lors de l’enterrement, une quinzaine de soldats de la Black Watch, habillés en kilt, ont tiré des salves, tandis que les hymnes anglais et français ont retenti après des poèmes et des prières en l’honneur de cet engagé volontaire, tué à 29 ans par une mine.
« La cérémonie a été très émouvante, on est très fier de lui. Je savais qu’on avait deux grands-oncles morts dans la région mais ça a été une grande surprise de savoir que le corps de John avait été retrouvé », a indiqué Eilidh Rennie, petite-nièce du caporal.
La CWGC va devoir désormais effacer le nom de John Morrison du mémorial de Touret (Pas-de-calais), où sont inscrits depuis 1930 le nom de milliers de « missing » (disparus) de l’armée de l’empire britannique au cours du premier conflit mondial.
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