Un drone pour dénicher les oeufs de goélands sur les toits de Trouville

Un drone pour dénicher les oeufs de goélands sur les toits de Trouville
AFP

La station balnéaire de Trouville (Calvados) a innové mercredi en utilisant un drone pour s’attaquer à la prolifération des nids de goélands, dont se plaignent les habitants du bord de mer.

« On aime les goélands, on les trouve beaux, mais ils deviennent une vraie nuisance », a expliqué à l’AFP Pascale Cordier, adjointe à l’environnement et à la culture de la station voisine de Deauville.

« Ce sont des oiseaux très forts, qui peuvent faire jusqu’à 1,20 m d’envergure, qui endommagent beaucoup de toits, bouchent des gouttières, créent de vrais dommages aux habitations et nous avons une centaine de plaintes chaque année », a-t-elle ajouté.

C’est actuellement la période de ponte et dans moins d’un mois les oisillons vont naître. Le niveau sonore de leurs cris, ajouté à celui des goélands adultes cherchant à les guider, va encore augmenter.

« C’est un véritable vacarme, certaines personnes déménagent », a précisé Mme Cordier, laissant entendre que ce sont surtout des personnes ayant une résidence secondaire dans la station.

Comme dans d’autres villes côtières de Normandie, Trouville -attirant d’autant plus les goélands qu’elle dispose d’un port de pêche- a entamé sa campagne de stérilisation des volatiles marins. Cela consiste à repérer les nids puis à pulvériser sur les œufs un produit contenant du formol et de l’huile de paraffine qui tue les oisillons et leurre les femelles qui les couvent inutilement.

La plupart du temps, la stérilisation des œufs est confiée à des sociétés spécialisées dans les travaux d’accès difficile. Mais Trouville a choisi cette année de faire appel à une société spécialisée dans la confection de drones.

« Le drone d’environ 4 kg contient une charge de produit et est muni d’une caméra qui permet de voir où sont cachés les œufs », a expliqué Thibaut De Meulemeester, chargé de communication de la société Civic Drone.

Une telle technique, si elle se répandait, permettrait d’éviter les risques pour les ouvriers voltigeurs. « Nous avons fait ce choix car nous avons eu un accident l’an dernier et nous avons eu très peur », a souligné Mme Cordier.

Mais la technique reste à rôder et dépend des autorisations. Mercredi en fin de matinée, le drone est resté bloqué sur un toit. Son usage a été interdit dans l’après-midi, pour une raison inconnue, par les autorités de l’aviation civile.

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