Renault veut détenir la marque Moskvitch, légendaire automobile soviétique
Le constructeur automobile français Renault a lancé la procédure pour déposer en Russie la marque Moskvitch, laissant penser qu’il pourrait relancer la production de cette voiture légendaire de l’époque soviétique.
« Nous avons effectivement déposé auprès de Rospatent », l’agence fédérale en charge de la propriété intellectuelle, les documents nécessaires pour détenir les droits sur la marque, a indiqué à l’AFP une porte-parole de Renault à l’AFP, se refusant à plus de commentaire.
L’usine automobile de Moscou, fondée en 1930, a commencé à assembler les célèbres modèles Moskvitch (« Moscovite ») en 1947, qui ont fait de lui l’un des plus grands constructeurs soviétiques avec quatre millions de voitures produites à la fin des années 1980.
En déclin à partir de la chute de l’URSS, elle a cessé de fonctionner en 2001 avant d’être déclarée en faillite en 2006.
Les analystes interrogés dans la presse russe estiment que Renault pourrait relancer la marque pour se renforcer sur le secteur bon marché, qui profite de l’effondrement actuel du marché automobile russe.
Renault, qui avait déjà produit des modèles Moskvitch dans son usine belge de Vilvorde dans les années 1960, devait participer à sa modernisation dans les années 1990 et produire ses Mégane sur sa ligne de production, en vertu d’un accord jamais appliqué. Finalement, c’est sur une partie du territoire de l’usine Moskvitch que la marque au losange a implanté sa propre usine dans la capitale russe dans les années 2000.
Depuis, le constructeur français s’est imposé comme l’un des acteurs majeurs du marché russe, occupant la troisième place en septembre. L’alliance Renault-Nissan a en outre pris le contrôle du producteur de la première marque russe, Lada.
Les ambitions du groupe se heurtent actuellement à l’effondrement du marché russe causé par la crise économique et la chute du rouble. Les ventes automobiles ont chuté sur les neuf premiers mois de l’année de 33% par rapport à la même période un an plus tôt, celles de Renault de 37%.
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