Rave silencieuse, sans alcool ni drogue au soleil levant à Johannesburg
De loin, on dirait des fous. Ils sont des centaines, lunettes d’aviateur sur le front, cape de Superman sur les épaules ou en combinaison de plongée, à danser dans le silence d’un parc de Johannesburg au soleil levant. Tous portent en fait des écouteurs et laissent libre cours à leur imagination avant leur journée de travail.
Il est 6h00, un jour de semaine, les gratte-ciel en verre du quartier financier de Johannesburg rougeoient, un double arc-en-ciel s’estompe dans les nuages : « Secret Sunrise » (Lever du soleil secret) – une sorte de rave à l’aube, sans alcool, ni drogue, et sans déranger les voisins – peut commencer.
« Je vous invite à l’aventure dans un autre monde. C’est l’occasion de redevenir l’enfant que vous étiez, quand vous étiez un super héros, quand vous pouviez voler », lance Jamie, leggings imprimé panthère, mitaines découpées dans des bas résille, tee-shirt moulant argenté et masque de Spiderman.
La rave qui dure une heure touche à sa fin, sous le soleil. Dans le silence et main dans la main, les participants forment un immense cercle. « Soyez un super héros aujourd’hui, conclut Jamie. Il y a des millions de façons d’être un super héros. Donnez un sourire, aidez votre collègue qui croule sous le boulot, aidez votre mère à faire la vaisselle. »
Cherie Adendorff, un masque rouge et noir dessiné sur les yeux, en est à son deuxième « Secret Sunrise »: « Maintenant je dois enlever mon maquillage. La dernière fois, je suis allée au boulot en sautant, et les gens me disaient: +Mais qu’est-ce que t’as ?+ Je suis heureuse ! C’est une façon naturelle de commencer la journée du bon pied. »
C’est à Londres, en 2013, qu’est née la fête matinale baptisée « Morning Gloryville », et reproduite depuis de New York à Tokyo. Avec ses « Secret Sunrise », apparues en 2015, l’Afrique du Sud surfe sur le concept, mais en version silencieuse et au grand air.
« Tu te laisses aller. Tu t’en fiches de ce que les gens pensent ou font, parce que tout le monde est fou », constate entre deux chansons Niki Coetsee, comptable de 38 ans qui a déboursé 100 rands (5,2 euros) pour participer à « Secret Sunrise ».
« Avec les écouteurs, on est coupé des bruits extérieurs, on est dans son monde. C’est comme redevenir un enfant », témoigne Travis Kruger, 31 ans. Sous son imposant costume de Captain America, il sue à grosses gouttes. Dans quelques heures, il redeviendra vendeur de voitures.
« En boîte, il y a de l’alcool, on fume. Ici, c’est sain, il n’y a pas d’agressivité. »
Quelques gouttes de pluie rafraîchissent les danseurs. « La pluie est une bénédiction », lance une des organisatrices, dans une voix toujours enthousiaste. « Construisons un énorme bouclier de protection autour de nous. Utilisons nos supers pouvoirs ! » Et les danseurs de dessiner avec leurs bras grand ouverts un bouclier imaginaire.
La rave qui dure une heure touche à sa fin, sous le soleil. Dans le silence et main dans la main, les participants forment un immense cercle. « Soyez un super héros aujourd’hui, conclut Jamie. Il y a des millions de façons d’être un super héros. Donnez un sourire, aidez votre collègue qui croule sous le boulot, aidez votre mère à faire la vaisselle. »
Cherie Adendorff, un masque rouge et noir dessiné sur les yeux, en est à son deuxième « Secret Sunrise »: « Maintenant je dois enlever mon maquillage. La dernière fois, je suis allée au boulot en sautant, et les gens me disaient: +Mais qu’est-ce que t’as ?+ Je suis heureuse ! C’est une façon naturelle de commencer la journée du bon pied. »
Sa voix douce se perd sur la pelouse du parc Innesfree. Mais les centaines de lève-tôt l’entendent dans des écouteurs sans fil high tech. En fond sonore, la bande son mystérieuse de Man of Steel, où le petit Clark Kent, futur Superman, découvre ses pouvoirs surnaturels.
Place au rhythm and blues et à la voix chaude de Lavern Baker dans Batman (1966). Les corps engourdis se déplient, les jambes se réveillent, les bras se lèvent, les yeux encore embués de sommeil commencent à pétiller.
Les yeux cachés derrière un masque doré, deux amies en tutu se déhanchent. Un homme pieds nus, dans une cape fait maison, saute comme un ressort aux premières notes du thème de Ghostbusters.
Super héros
Le lieu de « Secret Sunrise » est tenu secret jusque la veille, ainsi que le thème, histoire de « faire monter le suspense », explique Jamie Beron, un des organisateurs, prof de yoga le jour.
Aujourd’hui, le thème est « super héros ». Il y a deux semaines, rendez-vous avait été donné sur un toit-terrasse de Johannesburg pour célébrer les années 70. L’occasion d’un hommage à David Bowie, décédé le 10 janvier.
« L’idée est de sortir de sa routine et de s’amuser au moment où on s’y attend le moins », fait valoir Jamie.
C’est à Londres, en 2013, qu’est née la fête matinale baptisée « Morning Gloryville », et reproduite depuis de New York à Tokyo. Avec ses « Secret Sunrise », apparues en 2015, l’Afrique du Sud surfe sur le concept, mais en version silencieuse et au grand air.
« Tu te laisses aller. Tu t’en fiches de ce que les gens pensent ou font, parce que tout le monde est fou », constate entre deux chansons Niki Coetsee, comptable de 38 ans qui a déboursé 100 rands (5,2 euros) pour participer à « Secret Sunrise ».
« Avec les écouteurs, on est coupé des bruits extérieurs, on est dans son monde. C’est comme redevenir un enfant », témoigne Travis Kruger, 31 ans. Sous son imposant costume de Captain America, il sue à grosses gouttes. Dans quelques heures, il redeviendra vendeur de voitures.
« En boîte, il y a de l’alcool, on fume. Ici, c’est sain, il n’y a pas d’agressivité. »
Quelques gouttes de pluie rafraîchissent les danseurs. « La pluie est une bénédiction », lance une des organisatrices, dans une voix toujours enthousiaste. « Construisons un énorme bouclier de protection autour de nous. Utilisons nos supers pouvoirs ! » Et les danseurs de dessiner avec leurs bras grand ouverts un bouclier imaginaire.
La rave qui dure une heure touche à sa fin, sous le soleil. Dans le silence et main dans la main, les participants forment un immense cercle. « Soyez un super héros aujourd’hui, conclut Jamie. Il y a des millions de façons d’être un super héros. Donnez un sourire, aidez votre collègue qui croule sous le boulot, aidez votre mère à faire la vaisselle. »
Cherie Adendorff, un masque rouge et noir dessiné sur les yeux, en est à son deuxième « Secret Sunrise »: « Maintenant je dois enlever mon maquillage. La dernière fois, je suis allée au boulot en sautant, et les gens me disaient: +Mais qu’est-ce que t’as ?+ Je suis heureuse ! C’est une façon naturelle de commencer la journée du bon pied. »
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