Procès Polanski: décision possible le 30 octobre
Le tribunal de Cracovie qui examine la demande d’extradition américaine visant le cinéaste franco-polonais Roman Polanski annoncera sa décision « vraisemblablement » le 30 octobre, a indiqué mardi à l’AFP l’avocat du réalisateur.
« On n’en est pas loin. Il y a de grandes chances que cela vienne à cette date. Le juge l’a évoquée lui-même », a déclaré Me Jerzy Stachowicz.
En présence du cinéaste, ses avocats ont présenté mardi au tribunal de nouveaux documents, analyses d’experts et témoignages réunis lors des procès précédents aux Etats-Unis et en Suisse.
« Je voulais savoir quels documents seront présentés et reconnus (valables) par le tribunal. Je suis content que presque tous aient été acceptés », a déclaré M. Polanski aux journalistes, à la sortie du tribunal.
Le tribunal examine la demande d’extradition que les Etats-Unis avaient adressée à la Pologne en janvier, après une apparition publique à Varsovie du réalisateur du « Bal des Vampires » et de « Rosemary’s Baby ».
Le 25 février, lors de la première audience, le cinéaste franco-polonais de 82 ans avait fourni pendant neuf heures des explications, à huis clos.
En 1977, en Californie, Roman Polanski alors âgé de 43 ans avait été poursuivi pour avoir violé la jeune Samantha Geimer, 13 ans.
Après 42 jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste qui avait plaidé coupable pour des « rapports sexuels illégaux » avec une mineure s’était enfui des Etats-Unis avant le prononcé du verdict, craignant d’être lourdement condamné.
La ligne de défense de ses avocats polonais consiste à démontrer que la demande d’extradition n’est pas fondée, compte tenu de l’accord passé à l’époque entre le cinéaste et la justice américaine.
Aux termes de cet accord, accepté par le procureur et les avocats de la victime, disent-ils, la peine prévue a été purgée par leur client.
Aucune mesure préventive n’a été prise en Pologne contre M. Polanski, citoyen polonais et français, qui reste entièrement libre de se déplacer. Il y travaille actuellement sur un film inspiré par l’Affaire Dreyfus.
Selon la loi polonaise, c’est d’abord un tribunal qui statue sur une demande d’extradition. S’il la refuse, l’affaire est close. S’il l’approuve, la décision finale appartient au ministre de la Justice.
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