Parcs d’attractions : la sécurité avant tout

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Stéphanie Breuer Journaliste

Durant la trêve hivernale, les attractions des parcs Astérix et Walibi passent au contrôle technique, sous l’œil attentif des caméras de « Tout s’explique » (ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi).

Que dit la loi ?

Lieux de détente populaire, les parcs d’attractions doivent répondre à certaines exigences, en particulier pour les attractions à sensations fortes. En Belgique, le SPF Économie s’assure de leur respect : effectuer une analyse de risques, établir des mesures de prévention, procéder à des contrôles et à l’entretien des attractions. Pour chacune d’elles, l’exploitant doit dresser un schéma d’inspection et d’entretien : vérification quotidienne ou hebdomadaire, travaux d’entretien mensuels ou bimestriels et contrôle annuel par un organisme accrédité. Les avertissements et les informations destinés au public doivent être bien visibles et les avertissements tels que « Utilisation à vos risques et périls » sont interdits.

Travailleurs de l’ombre

Au Parc Astérix (près de Paris), 65 employés travaillent au service maintenance, qui assure une présence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Chaque jour commence par une vérification des pistes et un contrôle pour la mise en route des attractions. Tout au long de la journée, l’équipe est prête à intervenir en cas de besoin. Le soir et la nuit, place à la vérification de chaque harnais et de chaque train des attractions.


Walibi

Lorsque le parc est fermé, l’équipe entre dans une phase essentielle : l’hivernage. « De janvier à mars, toutes les pièces mécaniques et électriques des attractions, ainsi que leurs systèmes de sécurité, sont passés au crible », explique la responsable presse. « Tous les trains partent dans une société spécialisée pour être entièrement démontés, révisés, puis remontés. Tandis que les structures sont soigneusement contrôlées sur place. »

Walibi hiverne… et s’active !

Même son de cloche du côté du parc Walibi de Wavre, dont la saison débute le 5 avril. Comme au parc Astérix, l’équipe de maintenance – comptant une quarantaine d’employés – en profite pour s’activer. « La pause hivernale, qui dure désormais trois mois, nous permet de réviser les attractions en profondeur », explique la responsable communication du parc brabançon. « Tous les trains sont sortis de leur circuit pour être entièrement démontés et inspectés avant la nouvelle saison. »


Walibi

Cela dit, certaines installations disposent d’un train supplémentaire, permettant ainsi, durant la saison d’ouverture, de faire une tournante entre les trains et d’en envoyer un à la fois en atelier pour un entretien approfondi. De même que les trains, les circuits sont aussi vérifiés et une équipe externe de cordistes inspecte chaque année les parties en hauteur. Durant les mois d’ouverture, les techniciens contrôlent chaque attraction quotidiennement, entre 6 heures du matin et l’ouverture du parc à 10 heures. Durant la journée, les équipes interviennent lors des arrêts techniques car « nos attractions sont équipées de capteurs qui se déclenchent à la moindre anomalie », ajoute la porte-parole.

La Nasa inspirée ?

Et si les montagnes russes pouvaient aider la Nasa à protéger ses astronautes ? L’idée n’est pas si farfelue car, l’été dernier, des représentants de l’agence spatiale américaine ont rencontré les ingénieurs d’un parc d’attractions en Floride. L’objectif ? S’inspirer de la technologie de freinage magnétique des montagnes russes pour l’intégrer aux nacelles d’évacuation d’urgence dans le cadre du programme Artémis, destiné à envoyer des astronautes sur la Lune.


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Comme l’a expliqué, dans un communiqué, Jesse Berdis, chef de projet à la Nasa : « J’ai réalisé que nous avions des voisins à 80 km de chez nous, à Orlando, qui sont les experts mondiaux en matière de systèmes de freinage magnétique. »

Cet article est paru dans le Télépro du 6/2/2025

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