Malaises en série au festival du film d’Angoulême après une scène de dopage

Malaises en série au festival du film d'Angoulême après une scène de dopage
AFP

Six personnes ont fait des malaises, l’une devant être hospitalisée, samedi au Festival du film francophone d’Angoulême, lors de la projection du film québecois sur le cyclisme « La petite reine », après une scène d’injection de produits dopants et de sang, a-t-on appris de sources concordantes.

Lors du film programmé en matinée, un premier spectateur a fait un malaise et a brièvement perdu connaissance, bientôt suivi d’un autre, puis d’un autre, après une scène au bout de 15 minutes environ, où l’actrice s’injecte des produits dopants, et manipule des poches de sang, a-t-on précisé auprès des secours et de l’organisation du Festival.

La projection a du être interrompue, et les quelque 245 personnes évacuées par précaution, tandis que les pompiers appelés prenaient en charge les victimes de malaise. Une dizaine d’autres ont dit ne pas se sentir bien, selon une source proche de l’incident.

Une seule personne toutefois, une femme de 30 ans, a été conduite à l’hôpital, les autres repartant par leurs propres moyens. La personne hospitalisée pourrait aussi avoir été affaiblie, arrivant juste de Paris et n’ayant pas mangé, a précisé l’organisation.

Les pompiers ont procédé dans la salle de projection aux vérifications d’usage: aération, climatisation, éventuelle présence de monoxyde de carbone, sans résultat. Et même s’il faisait « un peu chaud » dans la salle, il semblerait que c’est bien la scène forte du film qui est à l’origine des premiers malaises vagaux, de l’aveu de deux des spectacteurs concernés.

« La majeure partie des malaises seraient liés à un phénomène de groupe sinon fréquent, du moins bien connu des secouristes »: des personnes se sentent mal ou incommodées à leur tour en voyant, dans un espace assez restreint, d’autres se sentir mal ou s’évanouir, a déclaré à l’AFP le co-délégué du festival Patrick Mardikian, briefé par les sapeurs-pompiers. Il a dit ne pouvoir certifier que les premiers malaises étaient dûs à la scène.

« La petite reine », film du Québecois Alexis Durand-Brault, est un drame sportif qui relate l’histoire d’une championne cycliste (jouée par Laurence Leboeuf) sacrifiant tout à sa réussite, jusqu’à sa disgrâce après dénonciation de son usage de produits dopants.

Le film avait déjà été projeté une première fois à Angoulême, vendredi après-midi, et n’avait donné lieu à aucun incident, a souligné le co-délégué du Festival. Il le sera de nouveau mardi matin, le palmarès étant prévu dans la soirée.

Selon un membre de l’organisation, tenu à une certaine réserve car « La petite reine » est en compétition, il s’agit d' »un beau film avec des moments très intenses, mais davantage dans le ressenti, pas nécessairement dans l’image. C’est fort dans l’intensité, l’émotion, mais on n’est pas du tout dans le +gore+ ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici