Les vers de farine c’est bon, surtout quand c’est fait maison !

Les vers de farine c'est bon, surtout quand c'est fait maison !
AFP

Elever ses propres vers dans sa cuisine, pour les manger ensuite, qui en rêve ? Personne, sauf deux jeunes Autrichiennes qui entendent sauver la planète avec un appareil de leur invention, permettant de produire chez soi ces protéines « durables ».

Joliment baptisé « Ruche de table », l’engin laqué blanc, au design étudié, peut produire jusqu’à 500 grammes de vers de farine par semaine, destinés à être consommés frits ou réduits en farine.

Les vers sont introduits sous forme de larves dans le haut de l’appareil, où ils grandissent et se reproduisent. Une fois atteinte la taille de 3 cm, ils tombent automatiquement dans un tiroir où ils sont « récoltés ».

Un gâteau au chocolat à base de vers, le 7 janvier 2016 à Vienne

Nourris de déchets organiques, les vers de farine peuvent contribuer à réduire le volume des poubelles d’un foyer, à l’image des lombricomposteurs. Mais surtout, ils offrent une alternative très écologique à la viande, selon Katharina Unger.

« Par rapport à une quantité équivalente de boeuf, la production requiert seulement un quart de nourriture et 10% de surface », note la jeune femme, affirmant que les vers de farine contiennent autant de protéines que le boeuf, plus de vitamines B12 que les oeufs et plus de fibres que le brocoli.

Ces caractéristiques n’ont pas échappé à la FAO, qui dans un rapport publié en 2013 avait souligné « l’énorme potentiel » alimentaire représenté par les insectes, non seulement pour les humains, mais aussi, potentiellement, pour le bétail.

Reste toutefois, pour beaucoup de néophytes, à surmonter son aversion face à l’idée d’élever une masse grouillante de vers bruns et dodus… et de les manger.

« La première étape, c’est d’oublier que l’on mange un insecte. Ensuite, on se rend compte que ce n’est pas si mauvais », confie la critique gastronomique Alexandra Palla, dont le blog est très suivi en Autriche.

Verdict de l’experte, rencontrée par l’AFP lors d’une dégustation de salade grecque aux vers, de boulettes de viande aux vers et de gâteau au chocolat (et aux vers) organisée par la start-up à Vienne: le goût n’est « pas très spectaculaire » et relève de « la noix, ou du champignon ».

Julia Kaisinger en est convaincue: « A l’avenir, tout le monde ou presque mangera des insectes. » D’ores et déjà, assure-t-elle, « les gens consomment un demi-kilo d’insectes par an sans le savoir, que ce soit sous forme de traces dans le chocolat, ou dans les jus de fruit ».

Sans compter les aficionados de la mimolette française ou du cazu marsu sarde, fromages traditionnels farcis d’acariens pour l’un et de vers pour l’autre…

Une salade de vers, le 7 janvier 2016 à Vienne

En Europe, les insectes étaient également appréciés durant l’Antiquité par les Romains et par les Grecs, notamment Aristote qui confia dans ses écrits raffoler de larves de cigales.

Tombée dans la confidentialité en Occident, l’entomophagie (la consommation d’insectes) gagne à nouveau du terrain en Europe et en Amérique du Nord avec quelques épiceries et restaurants branchés proposant vers séchés, crickets grillés et autres scorpions frits.

Goût noix ou champignon

Mais personne jusqu’à présent n’avait pensé à produire des vers comestibles dans sa propre cuisine, relève Katharina Unger.

« J’ai grandi dans une ferme où produire sa nourriture était quelque chose de normal au quotidien. Arrivée en ville, je me suis demandé comment continuer à produire des aliments sains, et de façon durable », témoigne-t-elle.

Un gâteau au chocolat à base de vers, le 7 janvier 2016 à Vienne

Nourris de déchets organiques, les vers de farine peuvent contribuer à réduire le volume des poubelles d’un foyer, à l’image des lombricomposteurs. Mais surtout, ils offrent une alternative très écologique à la viande, selon Katharina Unger.

« Par rapport à une quantité équivalente de boeuf, la production requiert seulement un quart de nourriture et 10% de surface », note la jeune femme, affirmant que les vers de farine contiennent autant de protéines que le boeuf, plus de vitamines B12 que les oeufs et plus de fibres que le brocoli.

Ces caractéristiques n’ont pas échappé à la FAO, qui dans un rapport publié en 2013 avait souligné « l’énorme potentiel » alimentaire représenté par les insectes, non seulement pour les humains, mais aussi, potentiellement, pour le bétail.

Reste toutefois, pour beaucoup de néophytes, à surmonter son aversion face à l’idée d’élever une masse grouillante de vers bruns et dodus… et de les manger.

« La première étape, c’est d’oublier que l’on mange un insecte. Ensuite, on se rend compte que ce n’est pas si mauvais », confie la critique gastronomique Alexandra Palla, dont le blog est très suivi en Autriche.

Verdict de l’experte, rencontrée par l’AFP lors d’une dégustation de salade grecque aux vers, de boulettes de viande aux vers et de gâteau au chocolat (et aux vers) organisée par la start-up à Vienne: le goût n’est « pas très spectaculaire » et relève de « la noix, ou du champignon ».

Julia Kaisinger en est convaincue: « A l’avenir, tout le monde ou presque mangera des insectes. » D’ores et déjà, assure-t-elle, « les gens consomment un demi-kilo d’insectes par an sans le savoir, que ce soit sous forme de traces dans le chocolat, ou dans les jus de fruit ».

Sans compter les aficionados de la mimolette française ou du cazu marsu sarde, fromages traditionnels farcis d’acariens pour l’un et de vers pour l’autre…

« Vous les passez alors au congélateur et vous pouvez les consommer comme n’importe quelle autre viande, cuits, frits, en burger ou dans une sauce pour les pâtes », explique Katharina Unger, 25 ans, qui a imaginé le concept avec son associée Julia Kaisinger, 28 ans.

Une douce excentricité? Pas du tout. Les deux jeunes femmes, qui se sont installées en Chine pour y superviser la fabrication de leur produit, ont levé près de 150.000 euros par financement participatif et ont déjà prévendu 200 appareils, au prix de 459 euros.

Encouragée par la FAO, l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui y voit une contribution à la sécurité alimentaire mondiale, la consommation d’insectes est quotidiennement pratiquée par plus de 2 milliards d’humains, notamment en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud.

Une salade de vers, le 7 janvier 2016 à Vienne

En Europe, les insectes étaient également appréciés durant l’Antiquité par les Romains et par les Grecs, notamment Aristote qui confia dans ses écrits raffoler de larves de cigales.

Tombée dans la confidentialité en Occident, l’entomophagie (la consommation d’insectes) gagne à nouveau du terrain en Europe et en Amérique du Nord avec quelques épiceries et restaurants branchés proposant vers séchés, crickets grillés et autres scorpions frits.

Goût noix ou champignon

Mais personne jusqu’à présent n’avait pensé à produire des vers comestibles dans sa propre cuisine, relève Katharina Unger.

« J’ai grandi dans une ferme où produire sa nourriture était quelque chose de normal au quotidien. Arrivée en ville, je me suis demandé comment continuer à produire des aliments sains, et de façon durable », témoigne-t-elle.

Un gâteau au chocolat à base de vers, le 7 janvier 2016 à Vienne

Nourris de déchets organiques, les vers de farine peuvent contribuer à réduire le volume des poubelles d’un foyer, à l’image des lombricomposteurs. Mais surtout, ils offrent une alternative très écologique à la viande, selon Katharina Unger.

« Par rapport à une quantité équivalente de boeuf, la production requiert seulement un quart de nourriture et 10% de surface », note la jeune femme, affirmant que les vers de farine contiennent autant de protéines que le boeuf, plus de vitamines B12 que les oeufs et plus de fibres que le brocoli.

Ces caractéristiques n’ont pas échappé à la FAO, qui dans un rapport publié en 2013 avait souligné « l’énorme potentiel » alimentaire représenté par les insectes, non seulement pour les humains, mais aussi, potentiellement, pour le bétail.

Reste toutefois, pour beaucoup de néophytes, à surmonter son aversion face à l’idée d’élever une masse grouillante de vers bruns et dodus… et de les manger.

« La première étape, c’est d’oublier que l’on mange un insecte. Ensuite, on se rend compte que ce n’est pas si mauvais », confie la critique gastronomique Alexandra Palla, dont le blog est très suivi en Autriche.

Verdict de l’experte, rencontrée par l’AFP lors d’une dégustation de salade grecque aux vers, de boulettes de viande aux vers et de gâteau au chocolat (et aux vers) organisée par la start-up à Vienne: le goût n’est « pas très spectaculaire » et relève de « la noix, ou du champignon ».

Julia Kaisinger en est convaincue: « A l’avenir, tout le monde ou presque mangera des insectes. » D’ores et déjà, assure-t-elle, « les gens consomment un demi-kilo d’insectes par an sans le savoir, que ce soit sous forme de traces dans le chocolat, ou dans les jus de fruit ».

Sans compter les aficionados de la mimolette française ou du cazu marsu sarde, fromages traditionnels farcis d’acariens pour l’un et de vers pour l’autre…

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