Les restes d’un bateau de 4.500 ans découverts près de pyramides égyptiennes !
Les restes relativement bien conservés d’un bateau de 18 mètres vieux de quelque 4.500 ans ont été mis au jour dans la nécropole des pyramides d’Abousir près du Caire, a annoncé lundi l’équipe d’archéologues tchèques à l’origine de cette « découverte remarquable ».
Cette embarcation, enterrée sur un lit de pierres à proximité d’un mastaba -sépulture abritant traditionnellement des notables importants dans l’Egypte antique-, devait « appartenir au propriétaire de la tombe, une personnalité au rang extraordinairement élevé », a commenté dans un communiqué du ministère égyptien des Antiquités le Tchèque Miroslav Barta, qui dirige la mission.
Abousir, à une vingtaine de kilomètres au sud du Caire, est un site archéologique qui recèle notamment les pyramides de plusieurs pharaons mais d’une taille bien plus modeste que celles de Guizeh, dans la banlieue de la capitale égyptienne.
La sépulture « n’étant pas située immédiatement à côté d’une pyramide royale, le propriétaire du mastaba n’était probablement pas un membre de la famille royale », a poursuivi le texte, évoquant toutefois une « découverte remarquable(…) qui va contribuer à comprendre » les techniques de construction des bateaux dans l’Egypte antique et « leur place dans les rites funéraires ».
« Car là où il y a un bateau, il pourrait bien y en avoir beaucoup d’autres », s’est enthousiasmé M. Barta, de l’Institut Tchèque d’Egyptologie, qui a prédit de nouvelles excavations dans la zone.
« Même si le bateau est situé à près de 12 mètres du mastaba (…), son orientation, sa taille et les poteries trouvées à l’intérieur montrent qu’il y a un lien évident entre cette tombe et l’embarcation, les deux datant de la toute fin de la IIIe ou du début de la IVe dynastie, soit 2550 avant Jésus-Christ », a précisé le communiqué du ministère.
« Les planches de bois étaient attachées les unes aux autres par des chevilles en bois qui sont toujours visibles dans leur position initiale », a expliqué le ministère des Antiquités. « De manière extraordinaire, le sable du désert qui le recouvrait a préservé les matières végétales dont étaient recouverts les joints » et « certaines des cordes qui maintenaient la structure du bateau sont toujours en place », a-t-il précisé.
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