Dès ce lundi, la Mairie de Paris procède au retrait définitif des cadenas accrochés par tous les amoureux. Le pauvre pont parisien ploie sous le (sur)poids de l’amour.
Peut-être faites-vous partie de la communauté de touristes qui ont fixé un cadenas aux parapets du pont des Arts. Symboliser son amour de cette manière serait devenu une tradition romantique… un peu pesante.
Le monument, reconstruit entre 1981 et 1984 suite à un effondrement, ne serait en effet plus capable de supporter le poids de tout ce métal. On parle d’un million de cadenas qui représenteraient plus de 40 tonnes.
Dès ce lundi, le pont de fonte n’est plus ouvert au public. Objectif : retirer les cadenas, qui seront stockés, puis recyclés. En attendant la pose des panneaux en plexiglas, des artistes de rue exposeront leurs œuvres tout l’été.
Du plexiglas dès cet automne ?
Les grilles où étaient accrochés les cadenas d’amour seront remplacées par du plexiglas dès cet automne. La décision a été prise après l’effondrement de l’une des barrières.
L’architecte Colin Kovacs pense quant à lui avoir trouvé une autre astuce contre les cadenas encombrants. Il a imaginé un projet de balustrade dont les barreaux verticaux ne relieraient pas entièrement le bas du haut, ce qui empêcherait d’accrocher les cadenas.
Ces derniers pourraient aussi être récupérés périodiquement. L’Anglais a présenté son projet en avril et espère convaincre les autorités de la Ville d’étudier sa proposition plus attentivement.
Ailleurs à Paris… et dans le monde
D’abord réservée au pont des Arts, le rituel, apparu vers 2008, s’est depuis étendu aux passerelles voisines comme le pont de l’Archevêché (Ve) et la passerelle Simone-de-Beauvoir (XIIe).
Aujourd’hui, la pratique a gagné la Belgique (Charleroi, notamment), l’Italie, la Russie, l’Allemagne ou la Hongrie, et donne du fil à retordre aux pouvoirs publics.
Sébastien Varveris
