Le maire d’un village offre 2.000 euros à « celui qui capturera le loup »
Le maire d’un village de la Meuse, Nançois-le-Grand, où un éleveur d’ovins a récemment subi l’attaque d’un loup, a promis 2.000 euros à celui qui capturerait l’animal, selon une affiche qu’il a placardée aux entrées de sa commune.
« Avis de recherche – Récompense 2.000 euros », peut-on lire sur les pancartes posées depuis le début de la semaine, et sur lesquelles apparaissent une photo du prédateur.
« Je demande à ce qu’on le capture, pas à ce qu’on le tue. J’offre 2.000 euros sur mes deniers personnels, et je remettrai le loup à un parc animalier, ou alors j’en ferai cadeau à la préfète », a ironisé auprès de l’AFP Claude Orbion, la maire de la commune, par ailleurs éleveur de bovins.
« C’est une manière de défendre les agriculteurs, et surtout les éleveurs, qui défendent l’emploi. Dans mon village de 50 habitants, nous avons 5 exploitations et 14 actifs. Et c’est aussi pour qu’on reparle des attaques qui n’arrêtent pas dans le département », a expliqué l’élu.
Depuis un an, le canidé a tué plus de 120 moutons et commis une cinquantaine d’attaques dans le département. La dernière a eu lieu à Nançois-le-Grand, village situé à une vingtaine de kilomètres de Bar-le-Duc.
En août, la préfète de la Meuse avait autorisé les tirs de prélèvement, mais cette décision a été annulée par la justice administrative, saisie par diverses associations écologistes.
« Il n’existerait que deux loups en France, je les protégerais. Mais aujourd’hui, ça n’est plus du tout une espèce en voie de disparition, il prolifère », déplore M. Orbion, qui n’exclut pas d’organiser « une traque » avec « des volontaires ».
Après l’apparition des panneaux « Wanted », la Direction départementale des territoires (DDT) a pris contact avec l’élu pour « lui rappeler que le loup est une espèce protégée » par la Convention de Berne, a expliqué à l’AFP le directeur du service de l’Etat, Pierre Liogier.
« Appeler à traquer le loup, ça n’est pas légal. On ne peut déroger au cadre mis en œuvre par l’Etat », a poursuivi le directeur de la DDT, selon qui le maire « fera l’objet d’un rappel à la loi ».
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