La triologie marseillaise de Marcel Pagnol est en danger !

La triologie marseillaise de Marcel Pagnol est en danger !

Les négatifs originaux de «Marius», «Fanny» et «César» sont sérieusement détériorés. Le petit-fils de Marcel Pagnol a lancé une campagne de financement participatif pour aider à la restauration des trois films.

«Alors, tu la tires ou tu la pointes ?» La réplique mythique née sous la plume de Marcel Pagnol a fait plusieurs fois le tour de la Terre. Passés dans l’inconscient collectif, les films du petit professeur devenu écrivain sont aujourd’hui en danger.

Les pellicules originales de ce qu’on nomme «la trilogie marseillaise» — comprenant «César» (1931), «Marius» (1932) et «Fanny» (1936) — sont en effet dans un état de dégradation avancée. Il n’existe plus aujourd’hui de copie en bon état permettant une diffusion au cinéma…

Déchirures et collures endommagées

D’après une dépêche AFP, «les négatifs de “Marius” sont tachés, avec des moisissures, des déchirures et des collures endommagées. “Fanny” n’a jamais été restaurée jusqu’à présent, et “César” présente de nombreuses collures détériorées».

Restaurer et pérenniser ces bobines du cinéma d’avant-guerre devient donc très urgent, et le petit-fils de Pagnol (photo en médaillon) a décidé de prendre les choses en mains.

Financement participatif

Malgré les aides conjuguées des organismes traditionnels — le CNC, la Cinémathèque Française, Arte, etc. —, il manquait plusieurs milliers d’euros au budget nécessaire à une restauration partielle. Nicolas Pagnol, petit-fils de l’auteur de «Jean de Florette», s’est donc tourné donc vers le public via un moyen moderne et dans l’air du temps : le financement participatif.

Bonne nouvelle pour les amateurs : à l’heure d’écrire ces lignes, l’objectif serait atteint à 94 %. Plus de 47 500 € ont ainsi été récoltés. Si vous souhaitez vous aussi contribuer à la cause, il vous reste 25 petits jours.

2015 marquant les 120 ans de la naissance de dramaturge et du cinéma, Nicolas Pagnol souhaite également que ces films soient projetés au Festival de Cannes.

Souvenons-nous que son grand-père l’avait présidé en 1955, voici tout juste 60 ans.

Sébastien Varveris

Redécouvrez ci-dessous la célèbre scène de la partie de cartes, extraite de «Marius» :

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