La police néerlandaise adopte des aigles pour capturer les drones

La police néerlandaise adopte des aigles pour capturer les drones
AFP

La police néerlandaise aura désormais recours à des aigles si elle doit intercepter un drone survolant une zone lui étant interdite, a-t-elle indiqué lundi, devenant ainsi la première au monde à adopter cette méthode de chasse millénaire contre ces objets modernes.

« C’est une solution low-tech pour un problème high-tech », a affirmé à l’AFP Dennis Janus, un porte-parole de la police avant une démonstration sur le terrain d’une académie de police dans le sud du pays.

Les animaux seront appelés à la rescousse quand les drones poseront un danger pour la population, lors d’un événement particulier, comme une visite d’Etat, ou s’ils volent trop près d’un aéroport.

L'aigle repère sa proie avant de la capturer, le 12 septembre 2016 à Ossendrecht

Comme ailleurs dans le monde, l’usage des drones connaît une croissance exponentielle aux Pays-Bas. Depuis l’annonce des tests, la police néerlandaise a été en contact avec des représentants de plusieurs pays intéressés par cette solution, dont la France ou l’Allemagne.

La police néerlandaise est la première au monde à se doter d'aigles capables d'intercepter des drones, démonstration le 12 septembre 2016 à Ossendrecht

La série de tests, visant à déterminer la meilleure manière d’intercepter les drones, avait débuté en 2015 et s’est avérée concluante.

« Aucun des aigles n’a été blessé mais les drones, eux, n’ont pas survécu », assure sourire en coin M. Janus, réfutant les accusations de maltraitance des animaux exprimées par certains experts en début d’année.

« Les aigles voient les drones comme des proies et l’interceptent en vol avant d’aller se poser là où ils se sentent en sécurité, le drone toujours entre leurs serres », a-t-il ajouté.

« Nous n’avons pas encore trouvé d’autre solution pour intercepter les drones, mais nous continuons à explorer d’autres possibilités plus techniques », souligne le porte-parole, évoquant notamment le « piratage » de l’appareil pour en prendre le contrôle ou des drones lançant des filets.

Les oiseaux utilisés pour le moment proviennent d’une société spécialisée de l’ouest du pays, Guard From Above.

Les forces de l’ordre ont même acheté leurs propres oiseaux, qui ont aujourd’hui 5 mois : « nous allons entraîner une centaine de policiers et nous pourrons commencer à utiliser nos propres oiseaux dès l’été prochain ».

L'aigle repère sa proie avant de la capturer, le 12 septembre 2016 à Ossendrecht

Comme ailleurs dans le monde, l’usage des drones connaît une croissance exponentielle aux Pays-Bas. Depuis l’annonce des tests, la police néerlandaise a été en contact avec des représentants de plusieurs pays intéressés par cette solution, dont la France ou l’Allemagne.

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