Indonésie : en plus des crocodiles, des piranhas et des tigres pour garder une prison !
Le chef de l’agence indonésienne de lutte contre les produits stupéfiants (BNN), ridiculisé pour avoir proposé de construire une prison pour trafiquants de drogue sur une île gardée par des crocodiles, a dit vouloir y ajouter des piranhas et des tigres.
En expliquant cette semaine son idée de crocodiles qui semble sortie tout droit d’un film de James Bond, le chef de la BNN, Budi Waseso, a déclaré que des reptiles, contrairement aux humains, ne cédaient pas aux tentatives de corruption de trafiquants cherchant à s’évader.
Il avait même dit qu’il se rendrait personnellement dans plusieurs régions de l’archipel pour rechercher les crocodiles les plus féroces pour garder l’établissement qu’il appelle de ses voeux, suscitant un flot de moqueries sur les réseaux sociaux.
Peu impressionné par les multiples réactions, y compris celle d’un ministre qui avait qualifié sa proposition de plaisanterie, M. Waseso est allé plus loin en disant qu’en plus des crocodiles gardiens de prison, il voudrait avoir aussi des tigres et des piranhas, poissons réputés pour leur voracité.
« Il est également possible d’avoir recours à des piranhas et, étant donné que le personnel à la prison ne sera peut-être pas assez nombreux, nous pouvons aussi utiliser des tigres », a déclaré M. Waseso, cité par des médias locaux.
Un porte-parole de l’agence antidrogue, Slamet Pribadi, a confirmé vendredi cette proposition et répliqué aux déclarations mettant en doute le projet de M. Waseso: « C’est sérieux, ce n’est pas une plaisanterie. Le trafic de drogue est un crime extraordinaire, c’est pourquoi la lutte doit aussi être extraordinaire », a-t-il déclaré à l’AFP.
Des dizaines de condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue en Indonésie, parmi lesquels le Français Serge Atlaoui, sont dans le couloir de la mort.
En dépit des lois réprimant les produits stupéfiants en Indonésie, parmi les plus sévères au monde, la drogue circule largement dans les prisons. Des détenus, gardiens et policiers sont régulièrement interpellés pour des infractions, notamment de corruption.
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