En retard, Kerry se fait tancer par son homologue chinois

En retard, Kerry se fait tancer par son homologue chinois
AFP

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est fait tancer samedi par son homologue chinois pour son retard à leurs entretiens bilatéraux à Naypyidaw, en Birmanie, qui accueille une réunion régionale.

Ce léger accroc diplomatique entre les deux grandes puissances survient en pleine poussée de fièvre sur le dossier de la mer de Chine méridionale, dont des territoires sont revendiqués par Pékin et par des pays de l’Asean (Association des Nations d’Asie du sud-est).

Un entretien entre M. Kerry et le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi était programmé vers 15h30 (09h00 GMT), avant d’être repoussé d’une heure.

Mais John Kerry est arrivé précipitamment dans la pièce à plus de 17h00, alors que son homologue chinois et la presse l’attendaient.

Les deux hommes échangent alors la traditionnelle poignée de main devant leurs drapeaux et les caméras.

« Vous êtes en retard », lance alors Wang Yi à son interlocuteur, qui lui répond être « Désolé », avant qu’ils n’aillent s’assoir.

« Mes excuses, mais nous sommes là depuis 16h30, à vous attendre depuis plus d’une demi-heure », insiste le ministre chinois, via son interprète.

John Kerry a alors un rire gêné: « Mes excuses, je suis vraiment désolé, pourquoi ne commenceriez-vous pas (à parler) et puis je le ferai (…) Je suis vraiment, vraiment désolé ».

Les deux ministres ont ensuite brièvement échangé devant la presse sur l’Afghanistan, voisin de la Chine, et sur leur « dialogue stratégique ».

Sur le dossier épineux de la mer de Chine méridionale, Pékin, rejetant toute accusation d’agression, a prévenu samedi, après une réunion avec les pays de l’Asean, qu’elle réagirait avec fermeté en cas de violation de ses intérêts dans les eaux disputées. Les Etats-Unis ont appelé, eux, à la « retenue » tous les protagonistes de ces disputes territoriales.

Les tensions sont montées d’un cran ces derniers mois après une série d’incidents entre Pékin et des pays d’Asie du sud-est revendiquant certaines parties des eaux disputées.

Washington a plaidé pour la fin des « provocations », mais tout en assurant ne pas prendre parti dans les revendications territoriales et ne pas chercher la « confrontation » avec la Chine en Asie, considérée comme une région « pivot » par l’administration Obama.

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