Elle a décroché une réservation, mais pas encore un compagnon pour dîner au Noma de Tokyo

Elle a décroché une réservation, mais pas encore un compagnon pour dîner au Noma de Tokyo
AFP

Une Américaine est l’une des happy few à avoir décroché une réservation au restaurant éphémère Noma à Tokyo où les tables s’arrachent: ne lui manque plus qu’un compagnon de dîner qu’elle cherche désormais par petite annonce, avec un coup de pouce du chef du « meilleur restaurant du monde ».

Homme. Réellement célibataire. Entre 28 et 46 ans. Bonne conversation. Agréable à regarder et capable de se servir de ses couverts correctement.

Ce sont les critères recherchés par Stephanie Robesky, de San Francisco, qui ira dîner fin janvier, le jour de son 39e annversaire, au Noma éphémère que le chef danois Rene Redzepi, d’ordinaire à Copenhague, ouvre dans un grand hôtel de Tokyo jusqu’à la Saint-Valentin.

Cette patronne d’une entreprise de technologie mobile qui se présente elle-même comme une +geek+ sur son site nerdgirl.com où elle a posté son annonce, est l’une des rares parmi les 60.000 demandes à avoir décroché une table pour deux au Noma.

Or, elle ne connaît que des homosexuels et des gens mariés et n’a pas de conjoint. Elle a donc décidé de chercher son compagnon de table par petite annonce.

« J’ai pensé que j’aurais une dizaine de réponses », dit-elle à l’AFP. « Et tout s’est emballé », avec plus de 400 offres qui lui étaient parvenues mercredi.

Stephanie Robesky a déjà prévu de demander l’aide de ses amis pour faire une première sélection. Elle choisira ensuite devant un café les trois postulants les plus intéressants, qui doivent donc être de San Francisco, dit-elle, avant de se décider vendredi.

– Seulement 44 couverts –

Le gagnant devra payer de sa poche le billet d’avion et sa chambre d’hôtel à Tokyo mais Stephanie Robesky règlera la note de restaurant, qui s’élève à 64.900 yens par personne (près de 550 dollars) le menu fixe avec les vins, avant taxes et pourboires.

La compétition est telle que l’un des impétrants, le développeur de logiciels Kyle VanderBeek, a fait signer 103 de ses amis pour que Stéphanie le choisisse. « Avec qui voudriez-vous rompre le pain et déguster des larves mortelles de frelons? Kyle. Kyle est le bon choix à faire », assurent les signataires.

L’Américaine a eu un coup de pouce inattendu du chef du Noma lui-même, Rene Redzepi, 37 ans, qui a fondé le restaurant en 2003. Le Danois a publié sur son compte Twitter « Une geek célibataire cherche un copain de San Francisco pour un super dîner à Tokyo ».

Noma a été élu meilleur restaurant du monde quatre fois au cours des cinq dernières années, dont en 2014, par le magazine britannique Restaurant.

Le chef et son équipe de 50 personnes, qui ont fermé l’établissement danois pour l’occasion, ont ouvert un restaurant éphémère à l’hôtel Mandarin Oriental de Tokyo, du 9 janvier au 14 février, qui ne peut offrir que 44 couverts pour le déjeuner et le dîner.

Stephanie Robesky reconnaît que sa démarche est audacieuse: « Je sais ce que je veux, j’ai du succès dans mes affaires et si on considère que ce n’est pas une qualité de femme, ce qui arrive parfois, cela m’est complètement égal », dit-elle.

Sur son blog, elle se présente comme une femme de 1,68 m, mince, qui aime lire, aller au cinéma, regarder « les navets à la télévision », faire de la plongée sous-marine, jouer du ukulélé et manger « des bonnes choses ».

Son aventure lui a déjà permis de constater qu’il y avait « beaucoup de gens intéressants dans le coin » et elle a décidé de recommencer à chercher l’élu de son coeur sur les sites de rencontre, qu’elle avait abandonnés.

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