Deux ingénieurs tentent la traversée de la Manche à bord d’un sous-marins… à pédales
Deux ingénieurs français ont entamé vendredi une tentative de traversée de la Manche à bord d’un sous-marin à pédales qu’ils ont entièrement conçu et réalisé, a annoncé leur équipe d’assistance en diffusant les images de leur plongée dans la baie de Plymouth (GB).
Le sous-marin a été immergé en début d’après-midi à Plymouth, dans le sud-ouest de l’Angleterre, pour une arrivée prévue vendredi 12 août à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Agés respectivement de 34 et 35 ans et fans de sports de pleine nature, Antoine Delafargue et Michaël de Lagarde se relaieront pour pédaler pendant 250 km, jusqu’à une profondeur pouvant atteindre 100 m.
« Le sous-marin est bien parti », a déclaré à l’AFP Gaël Brelet, chargé de communication du projet, baptisé « Poisson pilote ». « Nous avions jusqu’à 14H00 pour partir et nous avons attendu le dernier moment pour être sûrs que tout se passe bien, ils naviguent à environ 3km/h », a-t-il précisé.
Selon le site MarineTraffic, qui recense le positionnement des bateaux en temps réel grâce au système d’identification AIS, l’un des deux bateaux suiveurs faisait cependant des allers-retours dans la baie de Plymouth en début de soirée, après un début rectiligne.
Outre l’exploit sportif, qui équivaut à une étape du Tour de France chaque jour selon le site internet du projet, la traversée a pour but « d’explorer la Manche et d’en rapporter des images afin de les partager et de rendre concrets les enjeux de la gestion durable ».
Les deux ingénieurs, qui ont une « expérience de l’industrie pétrolière », affirment avoir été « confrontés de près aux difficultés croissantes de l’extraction des combustibles fossiles et à la gestion de son impact sur l’environnement ».
« Avec un exemple extrême de sobriété énergétique propulsive, nous souhaitons mobiliser l’attention en faveur de la conservation énergétique », expliquent-ils sur leur site internet.
Digne d’un roman de Jules Verne, le défi est également technique. Car si les deux hommes disent avoir construit « le premier sous-marin à propulsion humaine » en mettant l’accent « sur les performances hydrodynamiques » de l’engin, ils reconnaissent que « les erreurs de conception seront payées en sueur ».
Les aventuriers ont prévu de prendre des repas lyophilisés. Ils disposent d’une réserve de 200 kilos d’oxygène et de 200 litres d’eau.
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